L’heure est à la réparation dans plusieurs quartiers de la banlieue de Ziguinchor. Les fortes pluies d’avant-hier nuit, accompagnées de rafales de vent violent, ont causé d’énormes dégâts dans plusieurs quartiers de la commune. Dans les villages du département de Ziguinchor, une cinquantaine de maisons ont été détruites.
Après la pluie, c’est le beau temps. Mais, ce dicton ne colle pas bien à Ziguinchor par ces temps qui courent. Ici, après la pluie, l’heure est à la désolation et la réparation. En effet, des centaines de toits de maisons dans la ville de Ziguinchor ont été soit détruits soit emportés par des rafales d’un vent très violent accompagné de fortes pluies. Dans les quartiers comme Nema2 et Boucotte, c’est la désolation qui est plus visible sur le visage des sinistrés, qui essaient tant bien que mal de réparer les dégâts. «Heureusement qu’il n’y a pas de perte en vie humaine. C’est seulement le toit qui est emporté par le vent qui l’a déposé chez nos voisins. Là aussi, personne n’a été blessé. Mais, il faut signaler que les dégâts sont énormes. On a perdu toute la ration alimentaire du mois qui nage dans l’eau», explique Moussa Cissé, habitant de Boucotte. Qui poursuit que même le salon de la maison n’a pas été épargné par l’eau. «Les fauteuils, canapés et autres ont été emportés par les eaux. Actuellement, mes fils et moi sommes en train de nettoyer, sauver ce qui peut l’être», ajoute-t-il, maussade.
Un vieux à la retraite depuis 10 ans, pleure à chaudes larmes face au spectacle de sa maison
Dans la maison d’à côté, l’heure n’est pas non plus à l’ambiance habituelle chez la famille Diédhiou. Ça grouille de monde, les voisins ont mis à contribution leurs brouettes, pelles et moyens divers pour prêter main forte au vieux Diédhiou et ses petits-fils pour évacuer les eaux qui ont pris possession de la cour de la maison. «C’est un vieux, un notable du quartier. On doit l’aider à évacuer les eaux. Non seulement il y a les eaux, mais le toit de sa maison a été détruit par le vent», témoigne un voisin. A la retraite depuis une dizaine d’années, le vieux ne pouvait s’empêcher de verser des larmes face au décor sinistre de son domicile par le fait du vent. «Le toit n’a pas pu résister aux rafales de vent. Il est complètement détruit. Pour le moment, nous sommes hébergés par les voisins en attendant de terminer le travail dans 24 heures», a-t-il dit.
Au quartier Nema2, le constat est le même qu’à Boucotte. Des toits de maisons complètement détruites. Des murs de clôture et de maisons tombés, plongeant les propriétaires dans un désarroi total.
Tout près du boulevard des 54 mètres, vers la sortie de Ziguinchor, plusieurs familles ont passé la nuit du dimanche au lundi chez les voisins qui n’ont pas subi le même sort. En cause, la charpente de leurs maisons n’a pas été épargnée par le vent violent qui a soufflé cette nuit-là à Ziguinchor. «C’est comme tout le monde. La plupart des familles dans ce quartier ont été touchées par ce phénomène. On n’y peut rien, on fait avec. Maintenant, nous sommes en train de tout nettoyer et la vie continue», déclare un enseignant avec philosophie.
Ahmet COLY