Hier, en présidant la cérémonie de clôture de la troisième Conférence sociale à Diamniadio, le Président Macky Sall est revenu sur la situation difficile des retraités en dépit de la revalorisation des pensions de retraite qui a connu une hausse de 40%. Et, c’est pour annoncer une nouvelle hausse des pensions de retraite. «Les retraités ont encore demandé une augmentation ; ce que je comprends. Je demande au président du Conseil d’administration de L’Ipres et de son Directeur général et à l’ensemble des administrateurs d’étudier la faisabilité d’ici le 31 décembre d’une augmentation de 10% supplémentaire. Cela devrait couter environ 10 milliards francs Cfa additionnels», annonce le chef de l’Etat. Seulement, pour y arriver, le Président mise sur l’augmentation des cotisations des travailleurs. «On ne peut pas vouloir avoir une retraite décente quand on ne cotise pas de façon décente. Pour les retraités, c’est trop tard. C’est donc à nous travailleurs de cotiser plus pour les retraités et pour ceux qui viendront après», préconise le chef de l’Etat qui rappelle que le dispositif a été voté et il ne manque plus que sa mise en œuvre. A cet effet, il a invité les centrales syndicales, les travailleurs et le patronat à accompagner cette dynamique.
Cotisations des travailleurs ruraux, des artisans et des agriculteurs
Poursuivant, le président de la République est convaincu que l’assiette des cotisations peut être élargie. «Je suis convaincu que les travailleurs ruraux peuvent cotiser ; tout comme les indépendants. L’agriculteur qui vend sa production d’arachide peut parfaitement prélever dix mille francs sur la tonne et cela servirait à assurer une couverture pour la maladie ou pour la retraite. La réflexion doit pousser vers ça. L’artisan qui est un travailleur saisonnier doit aussi pouvoir cotiser. Il doit y avoir des moyens et des mécanismes qui permettent de mettre quelque part de côté pour les jours difficiles. Il faut dans notre pays qu’on prévoit dans notre vécu quotidien les lendemains difficiles», avise le chef de l’Etat.
M.C