Au deuxième trimestre de l’année 2021, le Pib réel, corrigé des variations saisonnières (Cvs), a progressé de 4,1%, par rapport au trimestre précédent. Ce résultat est imputable à l’accroissement des valeurs ajoutées des secteurs primaire (+4,4%), secondaire (+4,3%) et tertiaire (+3,9%). Les taxes nettes de subventions sur les produits se sont ainsi bonifiées de 4,6%. Ainsi, le Pib nominal, au second trimestre 2021, est estimé à 3591,4 milliards francs Cfa.
Comparée au premier trimestre de 2021, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire s’est bonifiée de 4,4%, imputable aux performances de l’agriculture (+4,6%), de l’élevage (+4,3%), de la pêche (+4,2%) et de la sylviculture (+0,2%). En glissement annuel, il est noté une amélioration de 4,5% de la valeur ajoutée du secteur primaire. Cette évolution est expliquée principalement par le bon comportement de l’élevage (+6,4%), de l’agriculture (+5,1%) et, dans une moindre mesure, de la sylviculture (+2,9%). Toutefois, l’activité de la pêche s’est contractée (-7,2%), par rapport au même trimestre de 2020. Cette contre-performance est liée à la baisse des débarquements de la pêche industrielle (-22,7%), consécutive à la réduction des entrées de bateaux au Port de Dakar au premier semestre de 2021 (237 navires de pêche en moins), par rapport au même semestre de 2020.
Un accroissement de 4,3% de l’activité du secteur secondaire
La valeur ajoutée du secteur secondaire (en volume Cvs) s’est bonifiée de 4,3% au deuxième trimestre de 2021, comparativement au trimestre précédent. Cette hausse est en liaison avec les progressions de 62,1% de la valeur ajoutée des activités de fabrication de produits chimiques de base consécutive à la forte hausse de la production d’acide phosphorique (+62,1%), de 13,3% des activités extractives, de 5,8% de la production d’électricité, de 5,2% de la fabrication des autres produits manufacturiers et de 2,8% de la fabrication des produits agroalimentaires. Toutefois, il est observé un repli du raffinage du pétrole et de la cokéfaction (-13,1%), corroboré par la hausse des importations de pétrole raffinée de 39,9% au deuxième trimestre de 2021 pour satisfaire la demande intérieure. La valeur ajoutée de la construction s’est également contractée (-2,3%). Par rapport au trimestre correspondant de 2020, la valeur ajoutée du secteur secondaire s’est accrue de +14,6%, portée par la bonne tenue des activités extractives (+38,3%), des activités de fabrication des produits chimiques de base (+28,0%), du raffinage du pétrole et cokéfaction (+15,5%), de la fabrication de ciments et d’autres matériaux de construction (15,2%), de la construction (+16,0%), de la fabrication d’autres produits manufacturiers (+12,2%) et des produits agroalimentaires (+11,0%).
Une bonification de 3,9% du secteur tertiaire
En rythme trimestriel, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume Cvs, a connu une croissance de 3,9% au deuxième trimestre de 2021. Ce résultat est en liaison avec la performance de l’hébergement et de la restauration (+59,7%), des transports (+6,8%), du commerce (+5,9%), des services aux entreprises (+2,5%) et des activités d’administration publique, d’enseignement et de santé (+1,3%). Par rapport au trimestre correspondant de 2020, la valeur ajoutée du secteur tertiaire s’est accrue de 11,0% en volume. Cette croissance est imputable à la bonne tenue des activités de l’information et de la communication (+30,6%), des services de transports (+12,8%), du commerce (+8,6%), des services aux entreprises (+13,2%), des activités immobilières (+3,9%) et des services d’administration publique, d’éducation et de santé (+8,3%). L’évolution des services de transport est expliquée par la bonne tenue des activités de «transport routier» reflétée par l’augmentation de l’indice du chiffre d’affaires (+12,1%) suite à la reprise des activités, comparé au même trimestre de 2020 où il y avait des restrictions sur les déplacements. L’évolution des activités de l’information et de la communication est expliquée par la bonne tenue des services de télécommunications et ceux de la programmation télévisuelle et de la radiodiffusion. En effet, l’indice du chiffre d’affaires des services de télécommunications et celui des services de programmation télévisuelle et de la radiodiffusion ont progressé, respectivement, de 27,0% et 52,9%, comparativement au deuxième trimestre de 2020.
Une progression de 4,6% de la consommation finale
En variation trimestrielle, la consommation finale globale s’est accrue de 4,6% au deuxième trimestre de 2021. Cette augmentation est essentiellement liée à l’évolution de la consommation finale des ménages (+5,5%). Les évolutions des consommations finales des administrations publiques et des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (Isblsm) sont ressorties, respectivement, à +0,9% et +1,8%. En glissement annuel, la consommation finale globale a augmenté de 10,6%, par rapport au trimestre correspondant de 2020. Cet accroissement est expliqué par le relèvement de la consommation des ménages (+11,1%). En sus, les consommations finales des administrations publiques (+8,3%) et des Isbslsm (+7,4%) se sont améliorées, par rapport au même trimestre de 2020.
Une croissance de 1,5% de la Fbcf
En rythme trimestriel, la formation brute de capital fixe (Fbcf) s’est rehaussée de 1,5% au deuxième trimestre de 2021, imputable à la bonne tenue de la Fbcf privée (+8,8%) qui contribue à hauteur de 71,2% à la Fbcf globale. En revanche, la Fbcf publique s’est amoindrie de 22,0%, comparée au trimestre précédent. Comparée au deuxième trimestre de 2020, la Fbcf a également connu une progression de +18,7% en liaison avec la performance de la Fbcf privée (+36,6%). Quant à la Fbcf publique, elle s’est contractée de 25,2% en relation avec la baisse des investissements publics sur ressources internes (-31,5%).
Une détérioration du déficit de la balance extérieure des biens et services
En variation trimestrielle, les importations de biens et services en volume se sont rehaussées de 8,4%, dans le sillage de l’augmentation des importations de biens (+8,8%) et de services (+5,4%) au deuxième trimestre de 2021. Comparativement au même trimestre de 2020, une hausse de 25,2% des importations de biens et services en volume est notée au deuxième trimestre de 2021. Cette progression est en relation avec les augmentations respectives de 21,7% et de 36,8% des volumes importés des biens et de services sur la même période. En particulier, les importations de biens sont tirées par l’accroissement de celles des autres produits manufacturiers (+55,8%) et des produits miniers (+14,7%). Toutefois, leur évolution est amoindrie par la réduction des importations de produits agroalimentaires (-16,1%) et des produits pétroliers (-5,7%). S’agissant des exportations de biens et services en volume, elles sont ressorties en hausse de 13,5% au deuxième trimestre de 2021, comparativement au trimestre précédent, à la suite de l’accroissement des exportations des biens (+14,8%) et des services (3,5%). En outre, les exportations de biens et services, en volume, se sont accrues de 40,3%, comparées au même trimestre de l’année précédente. Cette croissance résulte, concomitamment, de celle des services (+54,9%) et des biens (+38,3%).
M. CISS
Comparée au premier trimestre de 2021, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire s’est bonifiée de 4,4%, imputable aux performances de l’agriculture (+4,6%), de l’élevage (+4,3%), de la pêche (+4,2%) et de la sylviculture (+0,2%). En glissement annuel, il est noté une amélioration de 4,5% de la valeur ajoutée du secteur primaire. Cette évolution est expliquée principalement par le bon comportement de l’élevage (+6,4%), de l’agriculture (+5,1%) et, dans une moindre mesure, de la sylviculture (+2,9%). Toutefois, l’activité de la pêche s’est contractée (-7,2%), par rapport au même trimestre de 2020. Cette contre-performance est liée à la baisse des débarquements de la pêche industrielle (-22,7%), consécutive à la réduction des entrées de bateaux au Port de Dakar au premier semestre de 2021 (237 navires de pêche en moins), par rapport au même semestre de 2020.
Un accroissement de 4,3% de l’activité du secteur secondaire
La valeur ajoutée du secteur secondaire (en volume Cvs) s’est bonifiée de 4,3% au deuxième trimestre de 2021, comparativement au trimestre précédent. Cette hausse est en liaison avec les progressions de 62,1% de la valeur ajoutée des activités de fabrication de produits chimiques de base consécutive à la forte hausse de la production d’acide phosphorique (+62,1%), de 13,3% des activités extractives, de 5,8% de la production d’électricité, de 5,2% de la fabrication des autres produits manufacturiers et de 2,8% de la fabrication des produits agroalimentaires. Toutefois, il est observé un repli du raffinage du pétrole et de la cokéfaction (-13,1%), corroboré par la hausse des importations de pétrole raffinée de 39,9% au deuxième trimestre de 2021 pour satisfaire la demande intérieure. La valeur ajoutée de la construction s’est également contractée (-2,3%). Par rapport au trimestre correspondant de 2020, la valeur ajoutée du secteur secondaire s’est accrue de +14,6%, portée par la bonne tenue des activités extractives (+38,3%), des activités de fabrication des produits chimiques de base (+28,0%), du raffinage du pétrole et cokéfaction (+15,5%), de la fabrication de ciments et d’autres matériaux de construction (15,2%), de la construction (+16,0%), de la fabrication d’autres produits manufacturiers (+12,2%) et des produits agroalimentaires (+11,0%).
Une bonification de 3,9% du secteur tertiaire
En rythme trimestriel, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume Cvs, a connu une croissance de 3,9% au deuxième trimestre de 2021. Ce résultat est en liaison avec la performance de l’hébergement et de la restauration (+59,7%), des transports (+6,8%), du commerce (+5,9%), des services aux entreprises (+2,5%) et des activités d’administration publique, d’enseignement et de santé (+1,3%). Par rapport au trimestre correspondant de 2020, la valeur ajoutée du secteur tertiaire s’est accrue de 11,0% en volume. Cette croissance est imputable à la bonne tenue des activités de l’information et de la communication (+30,6%), des services de transports (+12,8%), du commerce (+8,6%), des services aux entreprises (+13,2%), des activités immobilières (+3,9%) et des services d’administration publique, d’éducation et de santé (+8,3%). L’évolution des services de transport est expliquée par la bonne tenue des activités de «transport routier» reflétée par l’augmentation de l’indice du chiffre d’affaires (+12,1%) suite à la reprise des activités, comparé au même trimestre de 2020 où il y avait des restrictions sur les déplacements. L’évolution des activités de l’information et de la communication est expliquée par la bonne tenue des services de télécommunications et ceux de la programmation télévisuelle et de la radiodiffusion. En effet, l’indice du chiffre d’affaires des services de télécommunications et celui des services de programmation télévisuelle et de la radiodiffusion ont progressé, respectivement, de 27,0% et 52,9%, comparativement au deuxième trimestre de 2020.
Une progression de 4,6% de la consommation finale
En variation trimestrielle, la consommation finale globale s’est accrue de 4,6% au deuxième trimestre de 2021. Cette augmentation est essentiellement liée à l’évolution de la consommation finale des ménages (+5,5%). Les évolutions des consommations finales des administrations publiques et des Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (Isblsm) sont ressorties, respectivement, à +0,9% et +1,8%. En glissement annuel, la consommation finale globale a augmenté de 10,6%, par rapport au trimestre correspondant de 2020. Cet accroissement est expliqué par le relèvement de la consommation des ménages (+11,1%). En sus, les consommations finales des administrations publiques (+8,3%) et des Isbslsm (+7,4%) se sont améliorées, par rapport au même trimestre de 2020.
Une croissance de 1,5% de la Fbcf
En rythme trimestriel, la formation brute de capital fixe (Fbcf) s’est rehaussée de 1,5% au deuxième trimestre de 2021, imputable à la bonne tenue de la Fbcf privée (+8,8%) qui contribue à hauteur de 71,2% à la Fbcf globale. En revanche, la Fbcf publique s’est amoindrie de 22,0%, comparée au trimestre précédent. Comparée au deuxième trimestre de 2020, la Fbcf a également connu une progression de +18,7% en liaison avec la performance de la Fbcf privée (+36,6%). Quant à la Fbcf publique, elle s’est contractée de 25,2% en relation avec la baisse des investissements publics sur ressources internes (-31,5%).
Une détérioration du déficit de la balance extérieure des biens et services
En variation trimestrielle, les importations de biens et services en volume se sont rehaussées de 8,4%, dans le sillage de l’augmentation des importations de biens (+8,8%) et de services (+5,4%) au deuxième trimestre de 2021. Comparativement au même trimestre de 2020, une hausse de 25,2% des importations de biens et services en volume est notée au deuxième trimestre de 2021. Cette progression est en relation avec les augmentations respectives de 21,7% et de 36,8% des volumes importés des biens et de services sur la même période. En particulier, les importations de biens sont tirées par l’accroissement de celles des autres produits manufacturiers (+55,8%) et des produits miniers (+14,7%). Toutefois, leur évolution est amoindrie par la réduction des importations de produits agroalimentaires (-16,1%) et des produits pétroliers (-5,7%). S’agissant des exportations de biens et services en volume, elles sont ressorties en hausse de 13,5% au deuxième trimestre de 2021, comparativement au trimestre précédent, à la suite de l’accroissement des exportations des biens (+14,8%) et des services (3,5%). En outre, les exportations de biens et services, en volume, se sont accrues de 40,3%, comparées au même trimestre de l’année précédente. Cette croissance résulte, concomitamment, de celle des services (+54,9%) et des biens (+38,3%).
M. CISS