La désolidarisation de l’Assemblée nationale envers son vice-président, Moustapha Cissé Lo, récemment renvoyé de l’Apr, est des plus scandaleuses postures que l’institution a eu à prendre. La déclaration est de l’ancien parlementaire Thierno Bocoum. Pour le leader de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir), il est temps de se demander si l'Assemblée nationale, qui est déjà le «bras armé de l'exécutif», est devenue «la propriété de l'Apr». Thierno Bocoum reproche à l’institution dirigée par Moustapha Niasse de violer son propre règlement intérieur.
Le communiqué du Bureau de l’Assemblée nationale contre Moustapha Cissé Lô a été excessive et inopportune. C’est la position de l’ancien député Thierno Bocoum. Dans un texte publié sous le titre «Déjà bras armé de l'exécutif, l'Assemblée nationale est-elle devenue la propriété de l'Apr ?», Bocoum crache ses vérités. «Des propos au ras des pâquerettes ont été utilisés pour s’adresser à un collègue député. Un parfum de règlement de comptes qui a autorisé des termes indélicats, dignes d’un communiqué de parti politique», dénonce le jeune leader politique, qui déplore que le Président Macky Sall soit cité dans le communiqué. Ce qui en son sens représente un «total ignorance de la séparation des pouvoirs». Poursuivant sa note, Thierno Bocoum relève que les propos de Moustapha Cissé Lô ont été qualifiés de «fausses nouvelles et de diffamation» sans présager de ce que la justice pourrait décider, en cas de saisine. «Le député y est traité de tous les noms d’oiseaux», s’indigne-t-il encore. Pour lui, en demandant à la «République» de «saisir les juridictions compétentes», le bureau de l’Assemblée nationale ignore tout le caractère privé de cette affaire et la multiplicité des protagonistes. D’autant que, dit-il, le communiqué ignore l’implication d’un autre député (Farba Ngom, Ndlr) dont les propos sont tout autant inacceptables. «Où était le bureau de l’Assemblée nationale quand des audios d’injures contre la plus haute autorité de l’Etat avaient été publiés, naguère ? Moustapha Cissé Lô n’était-il pas député à cette époque-là ? Où était le bureau de l’Assemblée nationale quand des leaders de l’opposition avaient été copieusement insultés par la même personne en sa qualité de député et vice-président de l’Assemblée nationale ?», questionne le responsable politique aux Parcelles Assainies.
La sacralité de cette institution foulée aux pieds
Mais déjà, Thierno Bocoum assure qu’«aucune disposition du règlement intérieur de l’Assemblée nationale n'accorde au bureau de l’Assemblée nationale la prérogative de sortir un communiqué contre un député (art 17-18)». Thierno Bocoum de s’apitoyer sur le «le triste sort pour cette haute et importante institution: «en traitant dans cette instance suprême un débat de borne fontaine entre responsables d'un parti politique sur fond de règlement de compte, la Majorité parlementaire a foulé aux pieds la sacralité de cette institution».
Sidy Djimby NDAO
Le communiqué du Bureau de l’Assemblée nationale contre Moustapha Cissé Lô a été excessive et inopportune. C’est la position de l’ancien député Thierno Bocoum. Dans un texte publié sous le titre «Déjà bras armé de l'exécutif, l'Assemblée nationale est-elle devenue la propriété de l'Apr ?», Bocoum crache ses vérités. «Des propos au ras des pâquerettes ont été utilisés pour s’adresser à un collègue député. Un parfum de règlement de comptes qui a autorisé des termes indélicats, dignes d’un communiqué de parti politique», dénonce le jeune leader politique, qui déplore que le Président Macky Sall soit cité dans le communiqué. Ce qui en son sens représente un «total ignorance de la séparation des pouvoirs». Poursuivant sa note, Thierno Bocoum relève que les propos de Moustapha Cissé Lô ont été qualifiés de «fausses nouvelles et de diffamation» sans présager de ce que la justice pourrait décider, en cas de saisine. «Le député y est traité de tous les noms d’oiseaux», s’indigne-t-il encore. Pour lui, en demandant à la «République» de «saisir les juridictions compétentes», le bureau de l’Assemblée nationale ignore tout le caractère privé de cette affaire et la multiplicité des protagonistes. D’autant que, dit-il, le communiqué ignore l’implication d’un autre député (Farba Ngom, Ndlr) dont les propos sont tout autant inacceptables. «Où était le bureau de l’Assemblée nationale quand des audios d’injures contre la plus haute autorité de l’Etat avaient été publiés, naguère ? Moustapha Cissé Lô n’était-il pas député à cette époque-là ? Où était le bureau de l’Assemblée nationale quand des leaders de l’opposition avaient été copieusement insultés par la même personne en sa qualité de député et vice-président de l’Assemblée nationale ?», questionne le responsable politique aux Parcelles Assainies.
La sacralité de cette institution foulée aux pieds
Mais déjà, Thierno Bocoum assure qu’«aucune disposition du règlement intérieur de l’Assemblée nationale n'accorde au bureau de l’Assemblée nationale la prérogative de sortir un communiqué contre un député (art 17-18)». Thierno Bocoum de s’apitoyer sur le «le triste sort pour cette haute et importante institution: «en traitant dans cette instance suprême un débat de borne fontaine entre responsables d'un parti politique sur fond de règlement de compte, la Majorité parlementaire a foulé aux pieds la sacralité de cette institution».
Sidy Djimby NDAO