On n’a pas fini d’épiloguer sur le cas de Me Madické Niang qu’un autre problème non moins important secoue le Pds à Ziguinchor. En effet, les libéraux de la coordination départementale, qui tenaient un point de presse, hier, à Ziguinchor, ont exprimé leur souci suite à ce qu’ils appellent le manque de respect de leurs responsables politiques à leur égard.
«Ce point de presse est une alerte que nous lançons à l’endroit de la direction de notre parti, par rapport à des dysfonctionnements notoires qui ont été constatés, relatifs à la rétention d’informations. Mais aussi au manque de respect des structures du parti, à la mise en place d’un comité de parrainage en haut lieu, à la collecte nébuleuse de parrainages sans passer par les structures au niveau local», déplore Mamadou Lamine Sakho, coordonnateur départemental du Pds à Ziguinchor.
Poursuivant, le 2e vice-président du Conseil départemental de Ziguinchor de laisser entendre : «nous sommes dans un désarroi total à l’approche de la présidentielle. Le Pds ne vit pas en politique à Ziguinchor. On est sevré de tout. On ne reçoit pas d’informations venant de la direction, rien du tout. Ça suffit, sinon, on va prendre notre destinée en main. Ceux qui pilotent en haut font ce que bon leur semble», dit-il.
Ajoutant que ces derniers viennent à Ziguinchor «parce qu’il y a des frais de mission», l’ex-sénateur libéral pense que les dirigeants ne passent pas l’information qui est la sève nourricière d’un parti politique. «Nous voulons nous adresser à la direction du parti, surtout au Président Abdoulaye Wade, pour lui montrer que les militants libéraux de la coordination départementale de Ziguinchor ne sont pas contents de la façon dont ils sont laissés en rade», martèle-t-il.
A la question de savoir s’il y a une dissension au sein du parti à Ziguinchor, M. Sakho dira : «nous risquons de voler en éclats au niveau de Ziguinchor, si cette situation perdure». Il y a des gens qui n’étaient même pas du parti, «des chasseurs de prime», qui sont en train de détruire tout un travail fait méthodiquement, sans moyens, élaboré depuis le départ du pouvoir en 2012, constate Mamadou Lamine Sakho. «Nous sommes affaiblis avec le départ de Abdoulaye Baldé. N’empêche, il y a des jeunes très dynamiques qui œuvrent pour que le parti ne meure jamais à Ziguinchor. Mais, ce que nous voulons, qu’on nous respecte», conclut Mamadou Lamine Sakho.
Ahmet COLY