La société australienne FAR Limited ne fera pas d’offre pour les parts de Cairn au Sénégal en raison de l’environnement financier difficile créé par la pandémie du coronavirus. La société l’a fait savoir hier, annonçant par la même occasion qu’elle se concentrera plutôt sur la vente de tout ou partie de ses parts dans la concession. Avec cette décision, l’entreprise ôte tout obstacle à l’offre de sa compatriote Woodside pour acquérir les parts de Cairn pour un montant de plus de 300 millions de dollars.
Les tractations se poursuivent dans le cadre de la gestion du pétrole sénégalais. Déjà, l’australienne FAR a annoncé qu’elle ne fera pas d’offre pour les parts de Cairn. Raison convoquée par l’entreprise australienne : «l’environnement financier difficile créé par la pandémie du coronavirus».
Hier, la société australienne FAR, présente sur le pétrole de Sangomar, a, en vertu de son droit de préemption sur les actions, décidé de laisser passer l’opportunité d’acquérir les parts de Cairn dans le projet. Elle ne fera donc pas obstacle à l’offre de sa compatriote Woodside pour acquérir ces dits parts pour un montant de plus de 300 millions de dollars.
Il faut savoir que la décision de FAR de ne pas lever l’option d’achat sur la participation de Cairn n’était pas inattendue. En effet, la société à court de liquidités cherche également à vendre ses intérêts sur Sangomar, car elle a été en défaut de paiement concernant sa part des coûts pour le développement du projet. Ses impayés totalisent 28,2 millions de dollars et les intérêts courus à ce jour sur ces paiements sont de l’ordre de 70.000 dollars. «En raison de la crise de Covid-19 et de la déroute connexe du prix du pétrole, FAR va poursuivre la vente de tout ou partie de sa participation sur Sangomar. La vente des intérêts de Cairn est un signe qu’il y a un intérêt international pour ce projet de classe mondiale, même pendant les périodes difficiles», a commenté Cath Norman, la patronne de FAR.
Rappelons qu’au 31 juillet 2020, FAR disposait d’une trésorerie de 63,4 millions de dollars et de 6 mois à compter de la date du défaut pour régler ses paiements (plus les intérêts) à la coentreprise. La date du début du défaut est le 23 juin 2020.
Sidy Djimby NDAO