Nous venons de Dieu et nous retournerons un jour à lui. Une vérité immuable qu’Amath Dansokho a expérimentée. Le combattant infatigable des causes démocratiques et sociales, décédé vendredi soir, a été inhumé hier à Saint-Louis, après la levée du corps à l’hôpital Principal de Dakar. Une cérémonie présidée par le président de l’Assemblée nationale, devant une foule immense de Sénégalais de toutes les classes et de tous les rangs. Un bel hommage, pour celui qui s’est battu toute sa vie pour son peuple, son pays…
Amath Dansokho est parti ! Oui, le patriarche des luttes démocratiques et sociales, le symbole de la conviction et de l’engagement pour les causes démocratiques et sociales est parti pour toujours. Hier, à sa levée du corps, on a pu mesurer toute la dimension de l’homme, avec des centaines de personnes, parents proches ou éloignés, personnalités politiques (du pouvoir comme de l’opposition) et de la société civile, syndicalistes, Sénégalais lambda…, qui ont très tôt pris d’assaut la morgue de l’hôpital Principal, pour lui rendre un dernier hommage. L’hommage de toute la nation reconnaissante, marqué par le résonnement de la sonnerie aux morts, exécutée par la musique principale des Forces armées à l’arrivée du cercueil, recouvert du drapeau national et porté par 6 éléments des divers corps de l’armée, dans une assistance debout. Mieux, à titre posthume, Dansokho a été élevé au rang de de commandeur dans l'Ordre national du Lion.
Moustapha Niasse : «Amath Dansokho était le meilleur d'entre nous»
Dans les discours et témoignages, il a été beaucoup question des qualités humaines de l’homme et de son engagement au service du peuple, qui lui a valu tant de déboires, sans qu’il ne reniât jamais ses convictions et ses combats. «Amath était un visionnaire. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a jamais trahi un ami, il n’a jamais trahi personne et jamais il n’a reculé quand le danger était là, parce qu’il avait la foi avant tout. (…). Amath Dansokho était le meilleur d'entre nous, et le sera toujours. Il est resté inégalable et inégalé. Je le dis sans aucune gêne», ces mots lourds de sens de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, qui a présidé la cérémonie, résument bien la personnalité, la philosophie et l’engagement militant de Dansokho. Dans son vibrant hommage, Niasse a insisté sur le parcours de combattant de la démocratie et de la justice sociale du défunt, qui l’a inspiré dans son engagement politique, ainsi que son engagement loyal et sincère auprès du Président Macky Sall.
Alkaly Dansokho : «Le plus bel héritage de mon père, c’est la pratique d’une liberté noble…»
Son fils Alkaly Dansokho, qui a pris la parole au nom de la famille, est également revenu sur le parcours de son père, pour rappeler que son sens de l’engagement pour les causes justes lui était chevillé au corps, à tel point que sa famille en faisait les frais. Peignant un père exceptionnel, qui s’est évertué à leur enseigner la vie, jusqu’à même à faire la cuisine, il a rappelé son sens du social, dont la plus belle illustration est le fait que Dansokho «ne voulait jamais manger seul». Son respect pour l’humain se voit aussi dans sa relation avec son personnel de maison, avec sa gouvernante qui est chez lui depuis 40 ans. Mais ce que ce dernier retient le plus de son père, c’est son attachement à la liberté. «Le plus bel héritage de mon père, c’est la pratique d’une liberté noble, dans tous les sens du terme. Une pratique qui nous pousse à ne jamais se sentir au-dessus ou en dessous de toute personne que nous côtoyons. Une liberté généreuse qui pousse l’autre à être encore plus libre», a expliqué Alkaly.
Enterré à Saint-Louis, «berceau de son engagement politique»
Cette pratique de la liberté, son sens de la fidélité, rappelés par Niasse, apparaissent même dans le choix de son lieu d’inhumation. Le défunt a choisi d’être enterré à Saint-Louis. Natif de Kédougou dont il a été le député-maire, Amath Dansokho a voulu être inhumé à Saint-Louis. «Le choix d'Amath Dansokho d'être inhumé à Saint-Louis est tout à fait naturel. Puisqu'il considérait cette ville comme le berceau de son engagement politique», soutient son fils Alkaly. Ainsi, à la fin de la levée du corps, il a été acheminé, avec de nombreux accompagnants, à la vieille ville. Sur place, les populations, aux côtés de sa famille saint-louisienne, de ses parents et amis, ont prié pour le repos de son âme à la grande mosquée avant que le défunt ne regagne sa demeure éternelle, au cimetière Thiaka Ndiaye, à côté de son ami, camarade et compagnon Almamy Matheuw Fall, comme il l’avait demandé.
Mbaye THIANDOUM
Amath Dansokho est parti ! Oui, le patriarche des luttes démocratiques et sociales, le symbole de la conviction et de l’engagement pour les causes démocratiques et sociales est parti pour toujours. Hier, à sa levée du corps, on a pu mesurer toute la dimension de l’homme, avec des centaines de personnes, parents proches ou éloignés, personnalités politiques (du pouvoir comme de l’opposition) et de la société civile, syndicalistes, Sénégalais lambda…, qui ont très tôt pris d’assaut la morgue de l’hôpital Principal, pour lui rendre un dernier hommage. L’hommage de toute la nation reconnaissante, marqué par le résonnement de la sonnerie aux morts, exécutée par la musique principale des Forces armées à l’arrivée du cercueil, recouvert du drapeau national et porté par 6 éléments des divers corps de l’armée, dans une assistance debout. Mieux, à titre posthume, Dansokho a été élevé au rang de de commandeur dans l'Ordre national du Lion.
Moustapha Niasse : «Amath Dansokho était le meilleur d'entre nous»
Dans les discours et témoignages, il a été beaucoup question des qualités humaines de l’homme et de son engagement au service du peuple, qui lui a valu tant de déboires, sans qu’il ne reniât jamais ses convictions et ses combats. «Amath était un visionnaire. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a jamais trahi un ami, il n’a jamais trahi personne et jamais il n’a reculé quand le danger était là, parce qu’il avait la foi avant tout. (…). Amath Dansokho était le meilleur d'entre nous, et le sera toujours. Il est resté inégalable et inégalé. Je le dis sans aucune gêne», ces mots lourds de sens de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, qui a présidé la cérémonie, résument bien la personnalité, la philosophie et l’engagement militant de Dansokho. Dans son vibrant hommage, Niasse a insisté sur le parcours de combattant de la démocratie et de la justice sociale du défunt, qui l’a inspiré dans son engagement politique, ainsi que son engagement loyal et sincère auprès du Président Macky Sall.
Alkaly Dansokho : «Le plus bel héritage de mon père, c’est la pratique d’une liberté noble…»
Son fils Alkaly Dansokho, qui a pris la parole au nom de la famille, est également revenu sur le parcours de son père, pour rappeler que son sens de l’engagement pour les causes justes lui était chevillé au corps, à tel point que sa famille en faisait les frais. Peignant un père exceptionnel, qui s’est évertué à leur enseigner la vie, jusqu’à même à faire la cuisine, il a rappelé son sens du social, dont la plus belle illustration est le fait que Dansokho «ne voulait jamais manger seul». Son respect pour l’humain se voit aussi dans sa relation avec son personnel de maison, avec sa gouvernante qui est chez lui depuis 40 ans. Mais ce que ce dernier retient le plus de son père, c’est son attachement à la liberté. «Le plus bel héritage de mon père, c’est la pratique d’une liberté noble, dans tous les sens du terme. Une pratique qui nous pousse à ne jamais se sentir au-dessus ou en dessous de toute personne que nous côtoyons. Une liberté généreuse qui pousse l’autre à être encore plus libre», a expliqué Alkaly.
Enterré à Saint-Louis, «berceau de son engagement politique»
Cette pratique de la liberté, son sens de la fidélité, rappelés par Niasse, apparaissent même dans le choix de son lieu d’inhumation. Le défunt a choisi d’être enterré à Saint-Louis. Natif de Kédougou dont il a été le député-maire, Amath Dansokho a voulu être inhumé à Saint-Louis. «Le choix d'Amath Dansokho d'être inhumé à Saint-Louis est tout à fait naturel. Puisqu'il considérait cette ville comme le berceau de son engagement politique», soutient son fils Alkaly. Ainsi, à la fin de la levée du corps, il a été acheminé, avec de nombreux accompagnants, à la vieille ville. Sur place, les populations, aux côtés de sa famille saint-louisienne, de ses parents et amis, ont prié pour le repos de son âme à la grande mosquée avant que le défunt ne regagne sa demeure éternelle, au cimetière Thiaka Ndiaye, à côté de son ami, camarade et compagnon Almamy Matheuw Fall, comme il l’avait demandé.
Mbaye THIANDOUM