Alors que la célébration du Mawlid de cette année coïncide avec une montée des tensions entre la France et le monde musulman, le sujet ne pouvait pas être occulté. En tout cas, pas à Médina Baye Niass, où le Khalife général de la cité religieuse a porté une réplique ferme sur fond de pédagogie à la France et à son chef, Emmanuel Macron. Outre cette question, Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass a évoqué tour à tour l’importance de la célébration du Mawlid, la tolérance du Prophète notamment (Psl), la question de la laïcité ou encore les enseignements de la pandémie mondiale de Covid-19.
Depuis le discours d’hommage au professeur d’histoire assassiné à Conflans, dans lequel Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne renoncerait pas aux caricatures religieuses, manifestations et vives critiques ont émergé de plusieurs pays musulmans comme la Turquie, la Libye, l’Algérie, le Bangladesh ou encore le Pakistan. Si les réactions négatives aux caricatures religieuses ne sont pas nouvelles, elles prennent ici un caractère particulièrement politique.
Au Sénégal, si les nombreux appels adressés au président Macky Sall l’invitant à condamner la décision de son homologue français d’encourager les caricatures du prophète n’ont pas été entendus, d’autres ont décidé de faire le nécessaire.
Au premier rang de ceux qui ont tenu à dénoncer ce que le Président pakistanais Imran Khan a qualifié de «provocation des musulmans par Macron», le Khalife général de Médina Baye Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass.
«Ils nous imposent leur liberté sans pour autant accepter notre liberté de faire et d’agir»
Profitant de la célébration du Mawlid qui est la commémoration de la naissance du prophète de l'islam, Mouhamed, le religieux de Kaolack a tenu à dire ses quatre vérités au dirigeant de la sixième puissance mondiale. Devant des milliers de disciples venus du monde entier, le 5e Khalife de Médina Baye Niass a laissé entendre que le monde actuel est devenu ce qu’il est parce qu’il est dirigé par des Occidentaux qui laissent libre cours à leur imagination au détriment de la foi.
Selon le fils de Cheikh Ibrahima Niass dit Baye, les Occidentaux n'ont aucune leçon à donner aux musulmans qui se suffisent des recommandations divines. Eux-mêmes ne respectent pas les termes qu'ils ont créés tels la liberté, l'égalité etc. Il en veut pour preuve leurs implications dans la destruction de plusieurs pays musulmans. En effet, d'après le guide religieux, les Occidentaux ont détruit la Libye, l'Afghanistan, entre autres pays pour leurs propres intérêts.
Après un discours en arabe de quelques minutes, le Khalife de Médina Baye a servi en langue wolof une véritable leçon de vie à ceux-là qu’ils considèrent comme les ennemis de l’islam. «Ils nous imposent leur liberté sans pour autant accepter notre liberté de faire et d’agir», souligne le Khalife.
Poursuivant, le religieux assure à qui veut l’entendre que l’islam est attaqué de toutes parts par ses ennemis, dépourvus de croyances et de bonne foi.Devant une assemblée de disciples aux origines diverses acquise à sa cause, le Khalife a déclamé un discours qui mettra tout le monde d’accord. Il dira que la civilisation occidentale connaît de graves carences notamment sur le plan de la spiritualité. «Ils peuvent nous apprendre leurs langues et d’autres choses qui leur sont propres, mais ils ont des limites sur le plan spirituel. Et sur ce point, on n’a rien à apprendre d’eux», a déclaré le religieux.
Très prolixe, Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass a ensuite évoqué tour à tour l’importance de la célébration du Mawlid, la tolérance du Prophète Mouhammad (Psl), notamment à l’endroit de ceux qui indexent les musulmans. Il a également parlé de la question difficile de la laïcité, faisant ainsi un clin d’œil à l'actualité en France. Philosophe, le Khalife a aussi établi d’une manière on ne peut plus claire la différence entre rationalisme et intuition. Avant de terminer avec les enseignements de la pandémie mondiale de Covid-19.
C’est après avoir fait le tour que le Khalife acédé la parole à son frère Mouhamadoul Amine Ibrahima Niass plus connu sous le nom de Baba Lamine Niass, qui s’est chargé, comme c’est le cas à chaque fois depuis quelques années, de revenir sur le vie et l’œuvre du prophète Mouhamed (Psl) jusqu’à l’aube.Reprenant la parole pout clôturer la cérémonie, Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass a exhorté la jeunesse sénégalaise à s’armer de connaissances et de ne pas sombrer dans le mimétisme.
Sidy Djimby NDAO
Depuis le discours d’hommage au professeur d’histoire assassiné à Conflans, dans lequel Emmanuel Macron a réaffirmé que la France ne renoncerait pas aux caricatures religieuses, manifestations et vives critiques ont émergé de plusieurs pays musulmans comme la Turquie, la Libye, l’Algérie, le Bangladesh ou encore le Pakistan. Si les réactions négatives aux caricatures religieuses ne sont pas nouvelles, elles prennent ici un caractère particulièrement politique.
Au Sénégal, si les nombreux appels adressés au président Macky Sall l’invitant à condamner la décision de son homologue français d’encourager les caricatures du prophète n’ont pas été entendus, d’autres ont décidé de faire le nécessaire.
Au premier rang de ceux qui ont tenu à dénoncer ce que le Président pakistanais Imran Khan a qualifié de «provocation des musulmans par Macron», le Khalife général de Médina Baye Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass.
«Ils nous imposent leur liberté sans pour autant accepter notre liberté de faire et d’agir»
Profitant de la célébration du Mawlid qui est la commémoration de la naissance du prophète de l'islam, Mouhamed, le religieux de Kaolack a tenu à dire ses quatre vérités au dirigeant de la sixième puissance mondiale. Devant des milliers de disciples venus du monde entier, le 5e Khalife de Médina Baye Niass a laissé entendre que le monde actuel est devenu ce qu’il est parce qu’il est dirigé par des Occidentaux qui laissent libre cours à leur imagination au détriment de la foi.
Selon le fils de Cheikh Ibrahima Niass dit Baye, les Occidentaux n'ont aucune leçon à donner aux musulmans qui se suffisent des recommandations divines. Eux-mêmes ne respectent pas les termes qu'ils ont créés tels la liberté, l'égalité etc. Il en veut pour preuve leurs implications dans la destruction de plusieurs pays musulmans. En effet, d'après le guide religieux, les Occidentaux ont détruit la Libye, l'Afghanistan, entre autres pays pour leurs propres intérêts.
Après un discours en arabe de quelques minutes, le Khalife de Médina Baye a servi en langue wolof une véritable leçon de vie à ceux-là qu’ils considèrent comme les ennemis de l’islam. «Ils nous imposent leur liberté sans pour autant accepter notre liberté de faire et d’agir», souligne le Khalife.
Poursuivant, le religieux assure à qui veut l’entendre que l’islam est attaqué de toutes parts par ses ennemis, dépourvus de croyances et de bonne foi.Devant une assemblée de disciples aux origines diverses acquise à sa cause, le Khalife a déclamé un discours qui mettra tout le monde d’accord. Il dira que la civilisation occidentale connaît de graves carences notamment sur le plan de la spiritualité. «Ils peuvent nous apprendre leurs langues et d’autres choses qui leur sont propres, mais ils ont des limites sur le plan spirituel. Et sur ce point, on n’a rien à apprendre d’eux», a déclaré le religieux.
Très prolixe, Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass a ensuite évoqué tour à tour l’importance de la célébration du Mawlid, la tolérance du Prophète Mouhammad (Psl), notamment à l’endroit de ceux qui indexent les musulmans. Il a également parlé de la question difficile de la laïcité, faisant ainsi un clin d’œil à l'actualité en France. Philosophe, le Khalife a aussi établi d’une manière on ne peut plus claire la différence entre rationalisme et intuition. Avant de terminer avec les enseignements de la pandémie mondiale de Covid-19.
C’est après avoir fait le tour que le Khalife acédé la parole à son frère Mouhamadoul Amine Ibrahima Niass plus connu sous le nom de Baba Lamine Niass, qui s’est chargé, comme c’est le cas à chaque fois depuis quelques années, de revenir sur le vie et l’œuvre du prophète Mouhamed (Psl) jusqu’à l’aube.Reprenant la parole pout clôturer la cérémonie, Cheikh Mouhamadou Mahy Ibrahima Niass a exhorté la jeunesse sénégalaise à s’armer de connaissances et de ne pas sombrer dans le mimétisme.
Sidy Djimby NDAO
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