Le chef de l’Etat a annoncé, hier en Conseil des ministres, la création d’un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (Cniej) dans la seconde moitié du mois de décembre. Une nouvelle trouvaille qui sonne comme un aveu d’échec de sa politique d’emploi, à travers une kyrielle d’agences dédiées qui tarde à prouver son efficacité.
L’emploi des jeunes constitue un casse-tête pour le Président Macky Sall. En effet, en dépit d’une multitude d’agences dédiées à l’insertion des jeunes, le sort de cette frange de la population continue d’indisposer le chef de l’Etat, au point de prendre la décision, hier en Conseil des ministres, de créer un Conseil national pour l’insertion et l’emploi des jeunes (Cniej), rattaché auprès du président de la République. Cet organe consultatif stratégique d’impulsion sera mis en place, dit-il, dans la deuxième quinzaine du mois de décembre prochain. En attendant que cette nouvelle trouvaille soit mise en place, le chef de l’Etat a beaucoup insisté sur la formation des jeunes apprentis et diplômés aux métiers qui répondent aux besoins de l’économie et du marché du travail pour faciliter leur insertion professionnelle. Le Président Sall a demandé, à cet égard, au ministre de l’Emploi de lui soumettre une Stratégie nationale d’insertion professionnelle (Snip) qui accorde une priorité fondamentale aux jeunes diplômés, en cohérence avec les dispositifs publics (Der, Adepme etc.) Il a également souligné l’impératif d’actualiser la cartographie des demandeurs d’emplois au Sénégal et a donné des instructions au ministre en charge de l’Emploi de veiller à une meilleure maîtrise des flux de sortants «diplômés» des écoles de formation professionnelle.
Surveillance des zones de pêche et accompagnement des candidats au voyage
Outre l’équation de l’emploi des jeunes, en partie à l’origine de la recrudescence de l’émigration clandestine, le chef de l’Etat s’est également beaucoup penché sur ce sujet en Conseil des ministres afin de mettre un terme à ce phénomène. Aussi, a-t-il insisté auprès des ministres concernés et des forces de défense et de sécurité sur la nécessité de renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’espace maritime national, et particulièrement du littoral, en mettant l’accent sur les zones de pêche qui sont les principaux points de départ des migrants clandestins.
Moussa CISS