La justice sunugaalienne n’est pas qu’à double vitesse, comme le dénoncent nombre de justiciables très peu nantis ou simplement d’humble extraction. Elle en dispose plutôt à volonté. En plus, une tare est posée sur la balance de Dame justice, quand il s’agit de personnalité publique. Nous connaissions bien l’immunité parlementaire, dont la levée concernant Khaf de la Mairie de Ndakaaru ou le Patriote du salon de massage avait suscité moult commentaires. Mais, aujourd’hui, c’est au privilège de juridiction que nous nous intéressons relativement à l’affaire Madiambal vs Teliko. La plainte du journaliste contre le magistrat est passée forcément par le filtre du garde des Sceaux pour recevoir une onction. Trop facilement, selon certains, puisque, précédemment, la plainte de Me Moussa Diop, ci-devant Dg de DDD, contre son successeur, lui aussi magistrat, n’avait pas prospéré, le filtre du ministre restant bouché. Plus près, le greffier cité dans l’affaire de la famille Ba, lui aussi, devrait invoquer le privilège de juridiction, dit-on. Voilà bien qui constitue une tare (défaut) dans le management de la justice et qui donne tout son sens au dicton wolof qui veut que «ku am kuddu du lakk».
Waa Ji
Waa Ji