Guy Marius Sagna avait clamé tout haut qu’il n’y aurait pas de protocole du Camp pénal. Son élargissement provisoire, quelques jours après cette profession de foi et la dernière manif de Noo Lank sous les fenêtres de son cachot, ne peut être analysé que comme une reculade du pouvoir. D’autant que deux demandes de liberté provisoire de ses conseils attitrés avaient été rejetées. A quoi a-t-on donc joué dans ce simulacre entre le Frn et le régime, porté par un avocat entré dans le tard dans le dossier de Guy Marius ? Si on a voulu «sauver» le dialogue par ce qui ressemble à un pis-aller, la tentative risque d’être un coup d’épée dans l’eau. Car les écueils font encore florès, relativement aux cas des 2 «K», à la double casquette du président chef de parti, au parrainage et tutti quanti. Or, le temps presse et si la volonté de dépassement qui a prévalu sur le cas Guy Marius ne déteint pas sur les autres sujets qui fâchent, nul doute que la sortie de l’ornière sera des plus laborieuses. Aussi, constituant le cœur du Dialogue national, le dialogue politique pourrait tourner en eau de boudin, à côté d’une possible réussite des autres commissions. Et le piège se referme.
Waa Ji
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