Ce matin, le Sénégal a encore rendez-vous avec son destin, comme ce fut le cas au soir du 19 mars 2000, au soir du 25 mars 2012 ou en la journée du 23 juin 2011. Destin radieux, quand il s’est agi de réaliser par deux fois l’alternance démocratique à la tête de l’Etat, fierté de tout un peuple ayant montré et exercé sa pleine souveraineté. Grandeur aussi de Diouf et de Wade, deux chefs d’Etat qui, tour à tour, ont su quitter le pouvoir la tête haute. Ce matin, donc, comme en juin 2011, le destin qui se joue est plus sombre. Et hier comme aujourd’hui, les acteurs sont le Président de la République, l’Assemblée nationale et le peuple souverain. Ce qui va se passer à la place Soweto, sur demande du gouvernement, ira à son terme si le peuple le concède. Mais, dans le cas où les Sénégalais manifestent une opposition massive à ce projet de modification constitutionnelle introduisant le parrainage, disons-le sans fioritures, le Président Sall, qui dit ne pouvoir retirer le projet, devra se plier à la pression populaire et ne pas faire moins que le Président Wade. Même s’il est à des milliers de kilomètres.
Waa Ji
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