Avec l’approche du Ramadan, le sucre se mettait généralement à fondre sous la pression de la forte demande, disparaissant des rayons dans une pénurie orchestrée. Or, aujourd’hui, il a tendance à se cristalliser et à s’amonceler, puisque la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS) dit accumuler présentement plus de 80.000 tonnes d’invendus. Pis, renseigne toujours la grande entreprise du Nord, des concurrents ont fait entrer un bateau avec une cargaison illégale de plus de 12.000 tonnes. Mais comme la consommation va monter en flèche dans un mois, avec les ripailles des «ndogu» et des «xëdd», ce stock va lui aussi fondre vite fait. Cependant, comme à son habitude, depuis que le monopole a été édulcoré grâce au Pm Abdou Mbaye, lui-même emporté par la mélasse, la CSS joue à faire peur, menaçant chaque fois de mettre la clé sous le paillasson. Ce, en jetant dans la balance les 18 000 personnes qu’elle fait bosser et les quelque 15 milliards injectés dans la zone, sans compter les importantes recettes en taxes et impôts qu’engrange le Trésor public. Entre le sucre poison qui circulerait et le kilo de sucre en poudre en aumône pour chaque personne, les stocks vont balancer grave. Le sucre attire bien les mouches.
Waa Ji
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