La grande difficulté à laquelle Sunugaal devra tôt ou tard faire face et la résoudre, c’est bien de déterminer le module qu’on a bien pu rater dans la formation de l’homo senegalensis. C’est en fait notre équation majeure, car on a dû merder quelque part et à un certain moment de notre évolution historique. Sinon, comment comprendre que le Sunugaalien ne cherche le pouvoir politique que pour se servir du bien commun ? Comment comprendre qu’il y ait autant de partis, mouvements, coalitions politiques, sans aucune différence fondamentale et qui agissent en vases communicants ? Comment comprendre que la tricherie, la magouille et l’arnaque soient érigées en moyens normaux d’ascension sociale ? Et surtout, comment comprendre que tout cela puisse se passer dans un pays de croyants où pullulent les saints ? C’est en fait à n’y rien comprendre. Et quand ce serpent de mer des passeports diplomatiques trafiqués ressurgit, mettant dans le même sac un opposant attitré et des caciques du pouvoir, peut-on espérer enfin une thérapie de cheval qui remette les pendules à l’heure ou se suffira-t-on, comme d’hab., d’un saupoudrage et d’un traitement à la carte ? Donnons notre langue au chat et attendons de voir.
Waa Ji
Waa Ji