La violence va aller crescendo, à mesure que le compte à rebours en direction de l’élection présidentielle égrènera ses jours. Et il y a beaucoup à craindre, car les prémices ne sont pas encourageantes. Ce qui s’est passé dernièrement, au premier jour des dépôts de candidatures au Conseil constitutionnel, n’augure rien de bon, entre les deux camps qui vont s’affronter durant la campagne électorale, le jour du vote et, Dieu nous en garde, le lendemain. La crainte de l’éruption va rester prégnante et rien, malheureusement, ne semble pouvoir faire rémission de ce climat délétère qui prévaut dans le landernau politique. Surtout que le camp qui tient les rênes de la violence légale, celle d’État, concentrée en les forces de sécurité et de défense, ne montre pas les signes d’une stabilité qui réconforte et rassure. Les événements du stade Iba Mar d’il y a quelques mois ou, plus près, ceux de Diourbel d’hier, ont comme dénominateur commun l’impossible entente entre des gens aux intérêts divergents. La situation n’est certes pas nouvelle, puisque vécue aussi bien en 2000 qu’en 2012. Mais, quelque chose a fondamentalement changé, les règles du jeu.
Waa Ji
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