Comme la plupart des affiches des candidats à cette élection présidentielle, la démocratie sunugaalienne vient de recevoir un gros jet de peinture noire sur sa belle face. Une face rendue hideuse par des responsables politiques qui n’arrivent pas à la cheville de ce peuple pacifique et libre, qui abhorre la violence d’où qu’elle vienne. Jusque-là, les politiciens ont toujours fait dans la provocation, en testant la capacité de notre vaillant peuple à encaisser les coups tordus d’une engeance avide de prébendes et très peu respectueuse de ses engagements. La face de notre démocratie en a pris un sacré coup, avec cette présidentielle qui risque d’être mémorable, mais dans le pire des sens. En effet, si le peuple sunugaalien, mature et responsable, s’est exprimé sans heurt notable, refusant clairement de remettre le couvert avec le sortant, mais restant également dubitatif à l’endroit de ses challengers, il faut lui redonner la parole pour trancher lors d’un second tour. La précipitation du camp majoritaire à vouloir plier le scrutin en un seul tour reste des plus suspectes et antidémocratiques. Pire, elle porte les germes d’une violence aux fruits amers pour tous.
Waa Ji
Waa Ji