Désormais, à Sunugaal, il y a ceux qui vous permettent d’être candidat à l’élection présidentielle, les parrains, et ceux qui vous envoient dormir à l’hôtel 10 étoiles de l’avenue Senghor, les électeurs. Un véritable parcours du combattant donc avant de pouvoir ne serait-ce que participer à la course. Les candidats déjà déclarés, dont le nombre frise la trentaine, vont devoir s’atteler à partir de ce matin à aller en campagne. Car, il s’agit bien d’une campagne électorale avant l’heure, puisque pour dégoter les quelque 52.000 parrains requis, suivant les qualités prescrites, il va falloir sillonner le pays profond et convaincre les citoyens. D’aucuns se suffiront de leurs propres militants, même si les partis ou coalitions qui peuvent se targuer de compter 50.000 cartes vendues ne courent pas les ruelles et sentiers de Sunugaal. Mais le gros de la troupe devra décliner promesses et programmes alléchants pour espérer capter les signatures nécessaires à la validation des candidatures. En tout cas, cette nouvelle expérience, dans un pays où la pauvreté demeure aux avant-postes, risque de porter l’achat des consciences à un niveau jamais égalé.
Waa Ji
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