Plus on a soif, mieux on apprécie de se rincer la glotte. Et dans notre traversée du désert imposée par la Sde et la Sones, le mirage de l’oasis s‘estompe chaque fois que l’on croit l’atteindre. Hé oui, plus on assoiffe les populations, mieux elles apprécieront l’effort du régime dans la satisfaction de ce besoin vital. Cynisme ne pouvait être de pire aloi. L’accès à l’eau est devenu un véritable mât de Cocagne, on nous en rapproche pour aussitôt nous en éloigner. Et finalement, le délai de satisfaction à satiété de cette exigence humaine de disposer de l’eau, source de vie, est fixé, nous dit le Directeur de la Sones, à la fin de l’année 2018. Honni soit qui mal y pense, même si la présidentielle sera à quelques encablures ! Avec une production supplémentaire attendue de quelque 100.000m3, on nous dit qu’on passera d’un déficit de 54.000m3 à un excédent de 15.000m3. Alors, la différence de quelque 30.000m3, correspondant à l’importante consommation de la centrale à charbon de Sendou, il est évident que les impactés de Bargny verront leur sursis prendre fin, en même temps que la soif des Dakarois. Le prix du développement, pour paraphraser le Dg de la Senelec.
Waa Ji
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