L’eau, comme le sang, ne peut souffrir de pénurie, sinon les êtres vivants, humains, animaux et plantes, vont en pâtir grave. Or, dans ce pays appelé Sunugaal, l’impression est qu’on ne se préoccupe que très peu de la disponibilité de ce liquide précieux, surtout pour Goorgoorlu et sa famille, obligés au mieux de s’alimenter au robinet ou, au pire, au puits. Sinon, comment comprendre que cette affaire d’attribution du contrat d’affermage tarde à être conclue ? Depuis décembre que le contrat de la Sde est arrivé à terme, une prolongation qui ne présage pas d’une reconduction met forcément entre parenthèses toute initiative de développement et d’amélioration de l’activité. Surtout que l’option de donner le marché au concurrent Suez semble jusque-là cochée par l’autorité contractante. L’incident, le énième, survenu hier sur la conduite principale en provenance du Lac de Guiers, hypothèque gravement l’alimentation en eau de nombreuses populations sur l’axe Louga-Thiès-Dakar. Une fragilisation accrue de l’entreprise en charge de la distribution de l’eau, qui ne sait présentement sur quel pied danser, est loin d’être opportune, pour un produit hautement stratégique et surtout vital.
Waa Ji
Waa Ji