On a connu «Kramer contre Kramer», film de la fin des années 70 consacrant la plénitude du divorce dans le couple. Aujourd’hui, on se la joue «Sall contre Sall», pour un divorce dont les protagonistes n’ont jamais été en couple, sinon par procuration. En tout cas, concernant Niangal Sall et Khaf Sall, l’un se veut être au grand jour, en pleine lumière, alors que l’autre est maintenu à l’ombre, ployant sous le joug. Or, le soleil se couche pour tout le monde et quand le manteau de la nuit enveloppe la terre, l’ombre devient de fait uniforme. Pour dire que le sort qui est fait à quelqu’un par plus fort que lui n’est en fait qu’une épreuve à subir avec stoïcisme, car la force est bien éphémère. Plus terre à terre, comprenons que Niangal va aujourd’hui consulter les augures, sous couvert d’inauguration de l’autoroute Ila Touba, pour réitérer sa prière d’une prière du Khalife mouride en vue de rempiler. Quant à Khaf, du fond du trou où on l’a jeté, il va prêter oreille aux rumeurs en provenance du Musée dynamique, sur les pourvois en cassation posés sur son dossier. Le chronophage aura-t-il raison du temps de la justice ? That’s the question.
Waa Ji
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