La gosse crainte qui habite les Sunugaaliens, par les temps qui courent, tient à la violence qui sourd déjà de l’élection présidentielle de février prochain. Mais si en pensant violence, tous les esprits vont directement vers celle politique, entre acteurs de camps différents, elle peut toutefois survenir de manière impromptue, là où on s’y attend le moins. En effet, lorsque les politiques organisent leurs manifs, les Goorgoorlus, hommes et femmes, sont mobilisés, souvent dans des conditions où la sécurité n’est pas optimisée, loin s’en faut. Les jeunes et les femmes, bétail électoral de premier choix, sont encaqués dans des «ndiaga ndiaye», surchargés jusqu’au porte-bagages, ou dans la benne des pickups où ils sont obligés de s’agripper pour ne passer par-dessus bord. Et tout se faisant dans la précipitation, bonjour les dégâts. Le décompte macabre ne fait que commencer et, déjà, 4 décès sont comptabilisés du côté de Warkhokh, sur l’axe Dahra-Linguère, sans compter le tonneau du pick-up du côté du Technopôle et ses multiples blessés. Au moment où les responsables, eux, sont confortablement installés dans leurs berlines climatisées et ne subissent aucun dommage.
Waa Ji
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