Si le Dialogue national n’est pas fini pour les acteurs qui s’étaient engagés dans le processus de recherche de solutions et de réformes sur les questions d’intérêt national, il semblerait que pour Famara Ibrahima Sagna, la page soit tournée. D’informations obtenues de bonnes sources, il a libéré ses bureaux. La question que se pose tout le monde est de savoir ce qui se passe, parce que sept parmi les huit commissions du dialogue n’ont toujours pas déposé leurs rapports.
C’est à se demander si les acteurs qui se sont engagés dans le Dialogue national n’ont pas travaillé pour rien. En effet, même si personne n’en parle, Famara Ibrahima Sagna est en train de libérer les locaux, alors que les missions qui lui sont assignées ne sont pas finies. Y a-t-il un problème entre le président de la République et lui sur les modalités de prolongation du travail ou autre chose ?
Que ce soient la Commission Économique et sociale ; la Commission Paix et sécurité ; Modernisation de l’Etat et lutte contre la corruption ; la Commission Décentralisation, Environnement, Ressources Naturelles ; la Commission synthèse…aucune n’a encore déposé de rapport. C’est seulement la commission politique (sur les huit (8)) qui a déposé son rapport. En décidant de libérer son bureau (sans informer les gens), Famara Ibrahima Sagna met tout le monde dans le flou. Certains voulaient même, rapportent nos interlocuteurs, prendre l’initiative de regrouper toutes les commissions pour une déclaration. Ils voulaient l’interpeller et interpeller le Président Macky Sall sur les raisons de ce blocage. Mais, ils ont finalement décidé de remettre ça à plus tard, le temps d’informer tout le monde. «Il faut que Macky Sall et Famara Ibrahima Sagna disent aux Sénégalais c’est quoi le problème. Il faut qu’ils nous disent si ce sont des problèmes de moyens ou autre chose, on doit savoir. Ce qui est sûr, c’est que personne ne peut nier qu’il y a blocage. Depuis le 12 août, aucune commission n’a repris le travail ! Pourquoi ? On ne sait pas. Il faut que le président de la République ou le président du dialogue nous édifie», lâchent nos sources. «On ne peut pas arrêter comme ça sans explications. Ils doivent édifier sur les raisons profondes du blocage», commente l’un d’eux.
Madou MBODJ