Dans un communiqué, le ministère des Finances et du Budget annonce que le Sénégal a obtenu 750 millions de dollars sur les marchés internationaux de capitaux. Et, l’artisan de cette opération réussie est Jp Morgan Londres mandaté par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la couverture des besoins de financement des opérations de la loi de finances de l’année 2024. En dépit de cette manne financière importante, le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck n’a pas apprécié la démarche de l’Etat, notamment sur le choix porté sur Jp Morgan Londres. « Le ministère des Finances et du Budget doit nous édifier sur le choix de Jp Morgan Londres. Le problème de la transparence de l'intermédiation demeure », commente le patron du Forum civil avant d’enfoncer le clou : « Ces résultats montrent encore la faillite de la stratégie de mobilisation des ressources domestiques qui doit être évaluée », charge Birahim Seck. Suite aux interrogations du coordonnateur du Forum civil et dans l’attente de la réponse du ministère des Finances et du Budget, l’on revient sur les casseroles trainées par Jp Morgan Londres.
Birahim Seck interpelle le Mfb sur le choix de Jp Morgan Londres (bis)
En effet, 2020, Jp Morgan a été condamnée à une amende de 920 millions de dollars pour avoir manipulé les marchés des métaux précieux et des bons du Trésor américain. Cette amende a mis en lumière des problèmes de conformité persistants au sein de la banque et a soulevé des questions sur son engagement envers des pratiques commerciales éthiques. Auparavant, Jp Morgan Londres a été mêlé au scandale de la « London Whale ». En 2012, Jp Morgan a été au cœur du scandale de la « London Whale », où des pertes massives de trading (estimées à plus de 6 milliards de dollars) ont été révélées. Ce scandale a mis en lumière des faiblesses dans les contrôles internes et la gestion des risques de la banque, entraînant des critiques sévères et des amendes réglementaires. La banque a fait face à des poursuites judiciaires majeures concernant ses pratiques de prêts hypothécaires avant la crise financière de 2008. En 2013, Jp Morgan a accepté de payer une amende record de 13 milliards de dollars pour régler des accusations selon lesquelles elle avait trompé les investisseurs sur la qualité des titres adossés à des hypothèques.













