Contrairement au football dont le sien est calé sur de courtes périodes, en hiver et en été, le mercato politique s’étend entre deux consultations électorales, quelle que soit la durée de l’intervalle de temps. Et comme au Sénégal, les scrutins sont nombreux et régulièrement organisés, le marché bruit à longueur d’année de mouvements. Un va-et-vient incessant tel que certains politiciens, à force de changer de couleur, ont un pedigree qui ferait pâlir un zébrâne (croisement d’un zèbre et d’une ânesse), tant leur CV porte les sigles de presque tous les partis politiques. Plus sérieusement, la présidentielle de février 2019 fait déjà mousser les enchères. Le sortant, qui dispose d’un budget considérable, en plus de strapontins à distribuer, va ratisser large pour débaucher tous azimuts dans les rangs de l’opposition. Les rumeurs lui donnent des intentions en direction de gros calibres non solidement amarrés aux fortes coalitions déjà en place, tels Aïda Mbodj, Modou Diagne Fada ou Abdoulaye Baldé. Et même si ce ne sont que des rumeurs, pour sa réélection, le Président Sall tentera de phagocyter tous ceux qu’il ne peut éliminer. A la guerre comme à la guerre.
Waa Ji
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