Depuis des années, le leader du «Raam Daan» a l’habitude de jouer ses soirées au «Penc-Mi», mais, il risque de se trouver un nouvel local. Car, le propriétaire de la boîte est déterminé à l’expulser. Thione Seck, pour bloquer l’expulsion qui avait déjà commencé via un huissier, a fait une procédure de référé sur difficulté. L’affaire a été évoquée, hier, mais le juge a renvoyé à huitaine, du fait de la grève des greffiers. Tout de même, le propriétaire est convaincu que l’expulsion est une question de jours.
Du fait de son affaire d’expulsion du dancing «Penc-Mi», où il a l’habitude de faire ses soirées et qui l’oppose au propriétaire, Saliou Diagne, Thione Seck ne dort que d’un œil. Il est, en réalité, loin d’être tiré d’affaire. En effet, il y a environ une dizaine de jours, le propriétaire du dancing a loué les services d’un huissier qui s’est accompagné des agents des forces de l’ordre pour expulser le leader du «Raam Daan», de la boîte. Le matériel de sonorisation ainsi que d’autres meubles ont même été sortis des locaux. Par la suite, un référé sur difficulté fait par les conseils de Thione qui ont également payé les frais à l’huissier, a permis à ce dernier de suspendre l’expulsion. Hier, le juge des référés, qui a donc été saisi par l’artiste chanteur en procédure de référé sur difficulté, a évoqué l’affaire. Cependant, il n’a pas tranché le dossier, du fait de la grève des greffiers. Ainsi, le dossier a été renvoyé à huitaine. C’est donc vendredi prochain que cette affaire sera évoquée une nouvelle fois. Selon nos informations, Thione Seck veut demander la discontinuation des poursuites et donc l’arrêt de l’expulsion.
En fait, Thione se résout au fait qu’il ne doit plus rien à Saliou Diagne, puisqu’il lui a tout payé et qu’aujourd’hui, il est à jour sur la location. Il y a également le fait qu’il avait signé avec le propriétaire un accord, à partir duquel il a signé un nouveau contrat et est reparti donc sur de nouvelles bases. Seulement, cet accord signé en 2017, qui a été fait en l’absence des avocats, n’a aucune base juridique, semble-t-il. En fait, l’artiste chanteur avait déjà fait une procédure en référé et avait évoqué cet accord, mais le juge avait constaté qu’il s’agit d’un simple acte sous seing privé qui pèse moins devant une ordonnance d’expulsion d’un juge. Il avait alors ordonné la continuation des poursuites. Pas satisfait de cette décision, l’artiste chanteur avait fait appel, mais la Cour d’appel avait confirmé le premier juge. Ainsi, l’ordonnance d’expulsion qui date de 2014, semble toujours valable. C’est d‘ailleurs, à partir de cette ordonnance, que Saliou Diagne se donne le droit de saisir un huissier pour procéder à l’expulsion du père de Wally Seck, qui est contraint actuellement de faire un référé sur difficulté. Même si le leader du «Raam Daan» paie toujours mensuellement au propriétaire, il ne s’agit plus de loyer, selon un juriste, mais d’une «indemnité d’occupation».
En tout cas, du côté de Saliou Diagne, on est sûr d’être dans son bon droit. Le propriétaire, déterminé, est convaincu que l’expulsion de Thione Seck est juste une question de jours. Pour le bailleur, il s’agit d’une décision définitive, puisque la Cour d’appel a confirmé et il n’y a pas eu de pourvoi. En sus, Thione Seck n’est pas à jour de ses «indemnités d’occupation».
Alassane DRAME