Bara Ndiaye est totalement en phase avec la décision de la commission de discipline de l’Apr d’exclure Moustapha Cissé Lô. Selon lui, «El pistolero» a commis beaucoup de torts à l’Apr. Mais à côté de lui, le Directeur général de la Maison de la Presse, maire de Méouane et membre fondateur de l’Apr débusque des autorités qui ont des agendas cachés et qui font preuve ainsi de «déloyauté». Pour Bara Ndiaye, ces derniers méritent tout autant que Cissé Lô d’être sanctionnés. Sur la plainte annoncée par les proches de Aminata Touré, il dit n’avoir rien reçu jusque-là.
Les Echos : La Commission de discipline a prononcé l’exclusion de Moustapha Cissé Lô. Pensez-vous que l’Apr doit prononcer l’exclusion de Cissé Lô vu ce qu’il représente dans votre parti ?
Bara Ndiaye : C’est vrai Moustapha Cissé (Lô) est un éminent membre de l’Alliance pour la République, mais, est-ce que ça lui donne le droit de faire souffrir le parti autant ? Parce que, il faut le dire, l’Alliance pour la République a beaucoup souffert des écarts de Moustapha Cissé Lô. Mais à chaque fois, nous avons pris en considération beaucoup de choses. Son parcours notamment, son compagnonnage avec nous. Mais il arrive des fois où on n’a pas malheureusement le choix et il fallait prendre une sanction à la dimension de la faute, parce qu’au-delà de l’Alliance pour la République, Moustapha Cissé Lô a trainé dans la boue les institutions de la République. Et l’Apr ne peut tolérer en son sein de tels comportements. Au nom de notre contribution à la moralisation de la vie politique, je soutiens sans réserve cette décision du Conseil de discipline.
Ne craignez-vous pas des déballages au vu de tout ce que Cissé Lô sait de la marche de l’Etat ?
Il connaît des choses ; je ne sais pas ! Ce qui m’intéresse, c’est le respect d’un certain code de conduite. Il ne saurait y avoir une Alliance pour la République en dehors des valeurs qui fondent son essence : le suturë, le kersa, la discipline, l’exemplarité… Moustapha Cissé Lô, je pense, ne nous a pas donné le choix de poursuivre notre compagnonnage. En tout cas, je salue cette décision. C’est ce qu’on appelle faire œuvre de salubrité publique. Je pense qu’en permettant à l’Apr de se défaire d’un membre aussi encombrant, l’Apr rappelle qu’elle a été créée pour participer à la moralisation de la vie politique et à la formation. Maintenant, il y a Cissé Lô et à côté, il y a ceux qui font preuve d’une déloyauté sans commune mesure. Il est temps aussi qu’on se penche sur ces cas-là.
Comme qui par exemple ?
Je parle de tous ceux qui, aujourd’hui, plutôt que d’être concentrés sur la consolidation des acquis qui ont fait que le peuple sénégalais a plébiscité le Président Macky Sall il y a juste un an, travaillent à d’autres agendas. Il est temps qu’une discipline d’ensemble règne dans le parti. Au-delà des mesures disciplinaires, il faut envisager d’autres formes de mesures qui feront comprendre que quand on milite dans une organisation politique, il y a une certaine loyauté qui doit nous caractériser.
D’autres formes de mesures comme quoi ?
Mais revenir aux fondamentaux de l’Alliance pour la République. Nous étions un parti soudé qui a gagné tous les combats. Aujourd’hui, certains comportements ne favorisent pas la consolidation de cette logique victorieuse de notre parti. Travailler sur des agendas personnels, c’est faire pire que Moustapha Cissé Lô. Une chose est de reconnaître que Cissé Lô a bafoué la dignité de l’Apr, une autre chose est de reconnaître qu’il y a des comportements pires que celui de Moustapha Cissé Lô.
Où en êtes-vous avec la plainte qui a été annoncée contre vous par Mimi Touré ?
Peut-être que vous avez vu la plainte. Moi, je l’attends toujours ; je n’ai pas vu de plainte. Je n’ai jamais vu de plainte, je n’ai jamais vu de citation. Peut-être que la camarade a compris que ce n’était pas la meilleure des réponses face à une série d’interrogations que j’avais soulevées. Je pense qu’il y a des réponses plus pertinentes qu’une plainte ou une citation. Je suis dans une logique de combattre tous ceux qui travaillent sur une perspective autre que celle que l’écrasante majorité des membres de notre coalition suit. Tous ceux qui travaillent sur d’autres agendas, d’autres schémas, feront l’objet de notre dénonciation mais aussi de notre farouche et ferme opposition.
Mais certains disent que vous avez fabriqué de toutes pièces ces agendas...
Si ça n’a jamais existé, tant mieux. Parce que ça n’aurait dû jamais exister de toutes les façons….si nous n’avions pas noté ces comportements, on ne serait pas dans cette logique de condamnations, de dénonciations.
Pourquoi vous ne citez pas des noms au lieu de mettre tout le monde dans l’embarras…
On met tout le monde dans le même panier. Tous ceux qui sont dans cette logique-là, nous n’avons pas de distinguo à faire. Nous avons cité des noms et nous avons dénoncé des comportements. Et je suis prêt à le rééditer demain, si les mêmes personnes se comportent d’une manière aussi déloyale et indélicate.
Madou MBODJ
Les Echos : La Commission de discipline a prononcé l’exclusion de Moustapha Cissé Lô. Pensez-vous que l’Apr doit prononcer l’exclusion de Cissé Lô vu ce qu’il représente dans votre parti ?
Bara Ndiaye : C’est vrai Moustapha Cissé (Lô) est un éminent membre de l’Alliance pour la République, mais, est-ce que ça lui donne le droit de faire souffrir le parti autant ? Parce que, il faut le dire, l’Alliance pour la République a beaucoup souffert des écarts de Moustapha Cissé Lô. Mais à chaque fois, nous avons pris en considération beaucoup de choses. Son parcours notamment, son compagnonnage avec nous. Mais il arrive des fois où on n’a pas malheureusement le choix et il fallait prendre une sanction à la dimension de la faute, parce qu’au-delà de l’Alliance pour la République, Moustapha Cissé Lô a trainé dans la boue les institutions de la République. Et l’Apr ne peut tolérer en son sein de tels comportements. Au nom de notre contribution à la moralisation de la vie politique, je soutiens sans réserve cette décision du Conseil de discipline.
Ne craignez-vous pas des déballages au vu de tout ce que Cissé Lô sait de la marche de l’Etat ?
Il connaît des choses ; je ne sais pas ! Ce qui m’intéresse, c’est le respect d’un certain code de conduite. Il ne saurait y avoir une Alliance pour la République en dehors des valeurs qui fondent son essence : le suturë, le kersa, la discipline, l’exemplarité… Moustapha Cissé Lô, je pense, ne nous a pas donné le choix de poursuivre notre compagnonnage. En tout cas, je salue cette décision. C’est ce qu’on appelle faire œuvre de salubrité publique. Je pense qu’en permettant à l’Apr de se défaire d’un membre aussi encombrant, l’Apr rappelle qu’elle a été créée pour participer à la moralisation de la vie politique et à la formation. Maintenant, il y a Cissé Lô et à côté, il y a ceux qui font preuve d’une déloyauté sans commune mesure. Il est temps aussi qu’on se penche sur ces cas-là.
Comme qui par exemple ?
Je parle de tous ceux qui, aujourd’hui, plutôt que d’être concentrés sur la consolidation des acquis qui ont fait que le peuple sénégalais a plébiscité le Président Macky Sall il y a juste un an, travaillent à d’autres agendas. Il est temps qu’une discipline d’ensemble règne dans le parti. Au-delà des mesures disciplinaires, il faut envisager d’autres formes de mesures qui feront comprendre que quand on milite dans une organisation politique, il y a une certaine loyauté qui doit nous caractériser.
D’autres formes de mesures comme quoi ?
Mais revenir aux fondamentaux de l’Alliance pour la République. Nous étions un parti soudé qui a gagné tous les combats. Aujourd’hui, certains comportements ne favorisent pas la consolidation de cette logique victorieuse de notre parti. Travailler sur des agendas personnels, c’est faire pire que Moustapha Cissé Lô. Une chose est de reconnaître que Cissé Lô a bafoué la dignité de l’Apr, une autre chose est de reconnaître qu’il y a des comportements pires que celui de Moustapha Cissé Lô.
Où en êtes-vous avec la plainte qui a été annoncée contre vous par Mimi Touré ?
Peut-être que vous avez vu la plainte. Moi, je l’attends toujours ; je n’ai pas vu de plainte. Je n’ai jamais vu de plainte, je n’ai jamais vu de citation. Peut-être que la camarade a compris que ce n’était pas la meilleure des réponses face à une série d’interrogations que j’avais soulevées. Je pense qu’il y a des réponses plus pertinentes qu’une plainte ou une citation. Je suis dans une logique de combattre tous ceux qui travaillent sur une perspective autre que celle que l’écrasante majorité des membres de notre coalition suit. Tous ceux qui travaillent sur d’autres agendas, d’autres schémas, feront l’objet de notre dénonciation mais aussi de notre farouche et ferme opposition.
Mais certains disent que vous avez fabriqué de toutes pièces ces agendas...
Si ça n’a jamais existé, tant mieux. Parce que ça n’aurait dû jamais exister de toutes les façons….si nous n’avions pas noté ces comportements, on ne serait pas dans cette logique de condamnations, de dénonciations.
Pourquoi vous ne citez pas des noms au lieu de mettre tout le monde dans l’embarras…
On met tout le monde dans le même panier. Tous ceux qui sont dans cette logique-là, nous n’avons pas de distinguo à faire. Nous avons cité des noms et nous avons dénoncé des comportements. Et je suis prêt à le rééditer demain, si les mêmes personnes se comportent d’une manière aussi déloyale et indélicate.
Madou MBODJ