Pour des faits d’association de malfaiteurs, de proxénétisme, d’offre et de cession de chanvre indien, le propriétaire d’une auberge sise à Ouest Foire, Ibra Michel Corréa, son gérant, Abdoul Bourama Diédhiou et le client Abdoulaye Fall ont été trainés, hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar. Finalement, le sieur Fall a été condamné à 10 jours ferme après la disqualification des faits d’offre en détention et usage de chanvre indien tandis que les deux autres ont été purement et simplement relaxés. Les agents, lors de leur perquisition, avaient trouvé 240 préservatifs et 9 boites de lubrifiant ainsi que plusieurs prostituées détenant leurs carnets sanitaires.
Ce sont pour les délits d'association de malfaiteurs et de proxénétisme que le propriétaire d’une auberge sise à Ouest Foire, Ibra Michel Corréa, ainsi que le gérant Abdoul Bourama Diédhiou, comparaissaient hier devant le juge des flagrants délits de Dakar. S'agissant du mécanicien Abdoulaye Fall qui a été interpellé sur les lieux avec du yamba, il lui est reproché des faits d'offre et de cession de chanvre indien. Sur les faits, il est ressorti des débats que les éléments de la section de recherche avaient effectué une descente dans cet immeuble où ils ont trouvé des prostituées qui détenaient par-devers elles leurs carnets sanitaires. Au cours de leur perquisition, ils ont saisi 240 préservatifs et 9 bouteilles de lubrifiant dans la chambre où dormait le gérant, Abdoul Bourama Diédhiou. Toujours dans leur fouille, ces agents interpellateurs ont trouvé Abdoulaye Fall dans l'une des chambres en possession d'un joint de chanvre indien dans sa poche. Et mieux encore, dans ladite pièce, ils ont découvert dans l'un des tiroirs 100 autres grammes de yamba. Conséquence : ils ont tous été embarqués.
Bourama louait les chambres à 10.000 f la passe et vendait aux prostituées les préservatifs
Interrogées, les prostituées ont fait des révélations fracassantes face aux enquêteurs. Dans leur déposition, ces filles de joie ont toutes déclaré que le sieur Bourama n'ignorait pas leur activité de prostitution. Mieux encore, disent-elles, celui-ci leur louait la chambre où elles accueillaient leurs clients à 10.000 F Cfa. Toujours dans leurs aveux, ces professionnelles du sexe ont révélé aux enquêteurs qu'elles s'approvisionnaient en préservatifs auprès de Bourama qui leur en vendait.
L'une d'elles, Amy Ngom, a révélé qu'elle avait loué une chambre où elle recevait ses clients à 50.000 f. Mais, à cause de la pandémie de Covid, elle n'avait plus de quoi payer. Et quand elle s'en est ouverte à Bourama Diédhiou, ce dernier lui a offert ses services, lui confiant qu'il gérait une maison de passe à Ouest Foire. C’est ainsi qu’il a commencé à lui louer à 10.000 F Cfa la chambre où elle recevait ses clients. Finalement, elles n'ont pas été inculpées puisqu’elles détenaient toutes des carnets sanitaires.
Ibra Michel Corréa : «l’auberge m’appartient. Mais j'ignore ce qui s'y passe comme activité puisque j'ai laissé la gérance à Diédhiou»
Malgré ces déclarations, Bourama ainsi que ses deux autres acolytes ont nié les faits depuis l'enquête jusqu'à la barre du tribunal. Face au juge, le propriétaire des lieux, Ibra Michel Corréa, pour se dédouaner dira : «j'ai construit cet immeuble en 2000. Il est constitué d'une auberge, d'un bar et d'un restaurant. Mais j'ignore ce qui s'y passe comme activité puisque j'ai laissé la gérance à Diédhiou en qui j'ai une confiance absolue. Je n'étais pas au courant que des prostituées fréquentaient les lieux et qu'il leur louait les chambres. Concernant les recettes, je peux encaisser mensuellement entre 500 et 700.000 F Cfa», a-t-il confié.
Abdoul Bourama Diédhiou nie tout
Enfoncés par les aveux des prostituées qui ont été entendues à l'enquête, le gérant dudit complexe, Abdoul Bourama Diédhiou a tout balayé d'un revers de main. «Je suis le gérant de cet immeuble et je gère la location. Il y a un bar, un restaurant etc.. Je ne fais qu'enregistrer sur le registre le client avec sa carte d'identité. Je m'en arrête là. Je ne m'occupe pas de carnet sanitaire», dit-il lorsqu'il a été interpellé sur la présence de ces prostituées et sur les confessions que celles-ci ont faites. A propos des lubrifiants et des préservatifs qui ont été découverts dans sa chambre à coucher, Abdoul Bourama Diédhiou a tout bonnement indiqué que tout ce qui a été allégué n'était pas avéré.
Abdoulaye Fall aussi
Venu dans ce complexe à la rencontre d'une fille de joie pour passer du bon temps, le mis en cause Abdoulaye Fall, dont l'épouse est actuellement enceinte, a réfuté les faits d'offre et cession de chanvre indien qui lui sont imputés. À ce propos, il dit : «j'ai acheté le chanvre indien à Colobane». Mais, cette allégation n'est pas conforme avec les constatations des agents. Parce que ces derniers ont mentionné sur procès-verbal avoir trouvé 100 g de yamba.
Le tribunal relaxe tout le monde sauf Abdoulaye Fall condamné à 10 jours
Heureusement pour eux, le représentant du procureur, Malick Dia, a estimé dans son réquisitoire que les faits d'association de malfaiteurs qui sont reprochés à l'ensemble des prévenus ne sont pas établis. Ainsi, il a requis leur relaxe pour ce chef et la peine de 2 mois ferme contre Abdoulaye Fall après la requalification des faits d'offre et de cession de drogue en détention de chanvre indien en vue de l'usage personnel. S'agissant d'Abdoul Bourama Diédhiou, le parquetier a sollicité 6 mois ferme assortis d'une amende de 200.000 F Cfa parce que, dit-il, celui-ci savait pertinemment que ces filles se prostituaient. Ce, avant qu'il ne demande la relaxe pure et simple pour Ibra Michel Corréa. Les conseils de la défense, à l'instar de Mes Baba Diop, Mouhamadou Bousso et Cie, ont demandé pour certains une application bienveillante de la loi pénale et pour d'autres la relaxe pure et simple. Au final, le tribunal a relaxé purement et simplement Ibra Michel Correa et le gérant de son immeuble, Abdoul Bourama Diédhiou, avant de condamner Abdoulaye Fall à 10 jours ferme pour détention et usage de chanvre indien.
Fatou D. DIONE
Ce sont pour les délits d'association de malfaiteurs et de proxénétisme que le propriétaire d’une auberge sise à Ouest Foire, Ibra Michel Corréa, ainsi que le gérant Abdoul Bourama Diédhiou, comparaissaient hier devant le juge des flagrants délits de Dakar. S'agissant du mécanicien Abdoulaye Fall qui a été interpellé sur les lieux avec du yamba, il lui est reproché des faits d'offre et de cession de chanvre indien. Sur les faits, il est ressorti des débats que les éléments de la section de recherche avaient effectué une descente dans cet immeuble où ils ont trouvé des prostituées qui détenaient par-devers elles leurs carnets sanitaires. Au cours de leur perquisition, ils ont saisi 240 préservatifs et 9 bouteilles de lubrifiant dans la chambre où dormait le gérant, Abdoul Bourama Diédhiou. Toujours dans leur fouille, ces agents interpellateurs ont trouvé Abdoulaye Fall dans l'une des chambres en possession d'un joint de chanvre indien dans sa poche. Et mieux encore, dans ladite pièce, ils ont découvert dans l'un des tiroirs 100 autres grammes de yamba. Conséquence : ils ont tous été embarqués.
Bourama louait les chambres à 10.000 f la passe et vendait aux prostituées les préservatifs
Interrogées, les prostituées ont fait des révélations fracassantes face aux enquêteurs. Dans leur déposition, ces filles de joie ont toutes déclaré que le sieur Bourama n'ignorait pas leur activité de prostitution. Mieux encore, disent-elles, celui-ci leur louait la chambre où elles accueillaient leurs clients à 10.000 F Cfa. Toujours dans leurs aveux, ces professionnelles du sexe ont révélé aux enquêteurs qu'elles s'approvisionnaient en préservatifs auprès de Bourama qui leur en vendait.
L'une d'elles, Amy Ngom, a révélé qu'elle avait loué une chambre où elle recevait ses clients à 50.000 f. Mais, à cause de la pandémie de Covid, elle n'avait plus de quoi payer. Et quand elle s'en est ouverte à Bourama Diédhiou, ce dernier lui a offert ses services, lui confiant qu'il gérait une maison de passe à Ouest Foire. C’est ainsi qu’il a commencé à lui louer à 10.000 F Cfa la chambre où elle recevait ses clients. Finalement, elles n'ont pas été inculpées puisqu’elles détenaient toutes des carnets sanitaires.
Ibra Michel Corréa : «l’auberge m’appartient. Mais j'ignore ce qui s'y passe comme activité puisque j'ai laissé la gérance à Diédhiou»
Malgré ces déclarations, Bourama ainsi que ses deux autres acolytes ont nié les faits depuis l'enquête jusqu'à la barre du tribunal. Face au juge, le propriétaire des lieux, Ibra Michel Corréa, pour se dédouaner dira : «j'ai construit cet immeuble en 2000. Il est constitué d'une auberge, d'un bar et d'un restaurant. Mais j'ignore ce qui s'y passe comme activité puisque j'ai laissé la gérance à Diédhiou en qui j'ai une confiance absolue. Je n'étais pas au courant que des prostituées fréquentaient les lieux et qu'il leur louait les chambres. Concernant les recettes, je peux encaisser mensuellement entre 500 et 700.000 F Cfa», a-t-il confié.
Abdoul Bourama Diédhiou nie tout
Enfoncés par les aveux des prostituées qui ont été entendues à l'enquête, le gérant dudit complexe, Abdoul Bourama Diédhiou a tout balayé d'un revers de main. «Je suis le gérant de cet immeuble et je gère la location. Il y a un bar, un restaurant etc.. Je ne fais qu'enregistrer sur le registre le client avec sa carte d'identité. Je m'en arrête là. Je ne m'occupe pas de carnet sanitaire», dit-il lorsqu'il a été interpellé sur la présence de ces prostituées et sur les confessions que celles-ci ont faites. A propos des lubrifiants et des préservatifs qui ont été découverts dans sa chambre à coucher, Abdoul Bourama Diédhiou a tout bonnement indiqué que tout ce qui a été allégué n'était pas avéré.
Abdoulaye Fall aussi
Venu dans ce complexe à la rencontre d'une fille de joie pour passer du bon temps, le mis en cause Abdoulaye Fall, dont l'épouse est actuellement enceinte, a réfuté les faits d'offre et cession de chanvre indien qui lui sont imputés. À ce propos, il dit : «j'ai acheté le chanvre indien à Colobane». Mais, cette allégation n'est pas conforme avec les constatations des agents. Parce que ces derniers ont mentionné sur procès-verbal avoir trouvé 100 g de yamba.
Le tribunal relaxe tout le monde sauf Abdoulaye Fall condamné à 10 jours
Heureusement pour eux, le représentant du procureur, Malick Dia, a estimé dans son réquisitoire que les faits d'association de malfaiteurs qui sont reprochés à l'ensemble des prévenus ne sont pas établis. Ainsi, il a requis leur relaxe pour ce chef et la peine de 2 mois ferme contre Abdoulaye Fall après la requalification des faits d'offre et de cession de drogue en détention de chanvre indien en vue de l'usage personnel. S'agissant d'Abdoul Bourama Diédhiou, le parquetier a sollicité 6 mois ferme assortis d'une amende de 200.000 F Cfa parce que, dit-il, celui-ci savait pertinemment que ces filles se prostituaient. Ce, avant qu'il ne demande la relaxe pure et simple pour Ibra Michel Corréa. Les conseils de la défense, à l'instar de Mes Baba Diop, Mouhamadou Bousso et Cie, ont demandé pour certains une application bienveillante de la loi pénale et pour d'autres la relaxe pure et simple. Au final, le tribunal a relaxé purement et simplement Ibra Michel Correa et le gérant de son immeuble, Abdoul Bourama Diédhiou, avant de condamner Abdoulaye Fall à 10 jours ferme pour détention et usage de chanvre indien.
Fatou D. DIONE