Rachelle Sleylati, en très mauvaise posture dans l’affaire Batiplus où elle a été inculpée et placée sous mandat de dépôt, tente un baroud d’honneur. Après les vaines tentatives de mouiller la famille Farès avec des accusations les unes plus fantaisistes que les autres, la fiancée de Alex Kfoury cherche à sortir la tête de l’eau. Après avoir fait des aveux circonstanciés devant huissier, la voilà qui se rétracte pour parler…d’extorsion de signature. Elle a ainsi envoyé une citation directe à l’huissier et à l’ancien Directeur général de Batiplus pour leur demander 1 milliard de F Cfa. Et pourtant, dans ses aveux circonstanciés livrés à l’époque par Seneweb et d’autres journaux dont Le Témoin, elle avait soutenu qu’elle volait chaque jour entre 1 et 2 millions et 5 millions trois fois par mois, chaque mois. Encore une preuve d’ignorance et de cupidité puisque les actes des huissiers font foi jusqu'à inscription de faux.
Revoilà Rachelle Sleylati et son clan. Croupissant depuis de longs mois à la citadelle du silence pour femmes de Liberté 6, l’ancienne responsable du coffre-fort de «Batiplus» tente un baroud d’honneur. Aidée en cela par des gens tapis dans l’ombre, après plusieurs vaines tentatives de victimisation, l’ancienne caissière de la boîte qui croupit actuellement en prison a sorti un autre tour de son sac. Elle a tout bonnement envoyé une citation directe à l’huissier de justice qui était venu faire le constat des manquements dans la gestion de la caisse où des sommes faramineuses ont été soutirées et à l’ancien Directeur général de Batiplus Christian Samra qui avait commis l’huissier. Elle les poursuit pour «extorsion de signature». Une nouvelle tentative de la fille de se tirer d’affaire après plusieurs coups foireux.
En effet, tout au début de cette affaire, son clan avait agité des pratiques de trafic de devises. Cela ayant fait flop, le clan a essayé de rebondir en accusant les Farès de blanchiment d’argent. Ayant échoué dans cette deuxième tentative, le clan a trouvé un os plus gros. Ils ont accusé les Farès de financement du Hezbollah libanais. Allant même jusqu’à jurer que le FBI est aux trousses de certaines autorités et qu’un mandat d’arrêt international pourrait être lancé contre elles. Fort de café.
Cette campagne de diabolisation et d’intoxication est la conclusion d’une tentative de déstabilisation du groupe Farès et de ses entreprises, qui a heureusement échoué. Loin d'être une victime, Rachelle Sleylati aura donc été le bras armé de tout un clan qui aura cherché tant bien que mal à blanchir tout cet argent dans l'achat et la construction de biens immobiliers (achats conjoints de deux appartements au Plateau d'une valeur totale de 755 millions de F Cfa dont 95 millions payés en espèces), mais aussi de voitures, de bijoux et même d'actions dans des sociétés. Selon ses propres aveux, il y a aussi le financement de l'achèvement de l'immeuble de son père André Sleylati», écrivait Seneweb. Nos confrères de poursuivre : «pour rappel, le salaire de Rachelle Sleylati était de 1 million de francs Cfa par mois et elle est poursuivie pour un détournement portant sur plus de 2 milliards de F Cfa».
Tout est parti de problèmes financiers que commençait à vivre la boite, qui pourtant fait un chiffre d’affaires très important. Un audit a alors été commandité par le Directeur général Christian Samra et a vite révélé que le problème se trouvait au niveau du coffre-fort que gérait Rachelle Sleylati et où un trou béant de plus de 120 millions a été découvert sur une période de 30 jours. C’était juste une petite partie de la face visible de l’iceberg parce que le mal était beaucoup plus profond.
Un huissier a ainsi été commis et devant lui et le Directeur général de l’époque (Samra), Rachelle Sleylati avait reconnu avoir puisé régulièrement dans le coffre-fort depuis deux ans. Et cela, en complicité avec son fiancé Alex Kfoury, avec qui elle a acheté conjointement des appartements coûtant des centaines de millions. Elle avait aussi avoué avoir contribué à l’achèvement de l' immeuble R+7 de son père.
Sa mère, consciente de ce qu’avait fait Rachelle Sleylati, avait même accepté de transiger pour que sa fille n’aille pas en prison. En effet, elle avait proposé de rembourser les montants qu’aurait détourné leur fille en cédant leur immeuble.
Sourde à toute tentative de conciliation sans le remboursement préalable de la manne financière détournée, Batiplus a choisi de maintenir sa plainte. Rachelle Sleylati a été déférée devant le parquet qui, après l’avoir entendue, l’a inculpée pour les chefs d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture de commerce, abus de confiance et blanchiment de capitaux. Elle a été placée sous mandat de dépôt le 25 mars dernier et en détention provisoire à la maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6.
De même, son fiancé Alex Kfoury, sa maman, son père ont tous été placés sous contrôle judiciaire et inculpés pour blanchiment et association de malfaiteurs. Quant à l’ancien Directeur de Batiplus, il a été mis sous contrôle judiciaire pour les besoins de l’enquête. Il a d’ailleurs pris la décision de démissionner pour laver son honneur entaché par la famille Sleylati.