La hausse des prix rappelée à chaque plénière, comme une rengaine, a fini d’agacer le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Aussi, a-t-il décidé de trancher cette question. «Le budget du ministère du Commerce en 2012 était de 4,8 milliards ; aujourd’hui, il est à 22,6 milliards, soit une hausse de plus de 17 milliards. Donc, si vous jugez cette hausse normale, acceptez que les prix puissent augmenter en même temps. Naturellement, les prix ont toujours tendance à augmenter. Il faut l’accepter. Vous ne pouvez pas passer tout votre temps à rappeler des prix de 2012 pendant que nous sommes à dix ans de cette date. Il faut que vous arrêtiez», fulmine d’emblée Abdoulaye Daouda Diallo qui précise que les prix doivent augmenter de façon globale. «Au niveau de l’Uemoa, nous avons arrêté une cible commune pour dire que si on arrivait, chaque année, à augmenter les prix de 3% au maximum, nous sommes sur une bonne tendance et une bonne logique. Et, 3% en dix ans, nous serions, au minimum, aujourd’hui à 30% d’augmentation des prix ; sans parler, dit-il, du principe des intérêts composés. En effet, avec ce principe, on serait, annonce le ministre des Finances, à une augmentation aux alentours de 50%. «Il faut que vous compreniez que les prix doivent augmenter, c’est le principe. Mais, il y a des produits essentiels pour lesquels l’Etat joue forcément sa partition. Ce sont les produits de première consommation. Il s’agit du riz, de l’huile, du sucre et la farine. Pour ces produits, l’Etat a renoncé à la totalité des droits et taxes», rappelle ADD.
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