Le Front national de résistance de l’opposition (Fnr) a déposé hier à la Cour suprême son recours pour l’annulation de l’arrêté numéro 20025 du 23 août 2018 du ministre de l’Intérieur. Le Front annonce dans la foulée l’internationalisation de la lutte.
C’est Abdoul Mbaye, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail, que le Front a mandaté pour déposer le recours pour l’annulation de l’arrêté numéro 20025 du 23 août 2018, hier. A sa sortie de la Cour suprême, l’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) a donné les raisons du recours. D’après Abdoul Mbaye, l’opposition ne pouvait pas manquer en effet de faire cette démarche, parce que le ministre de l’Intérieur a outrepassé ses droits. «C’est un recours en annulation pour excès de pouvoir. Nous avons à tout moment indiqué que nous étions en présence d’une loi inadéquate et scélérate, mais surtout d’une loi dont l’application allait poser problème et c’est le cas», a commencé par dire Abdoul Mbaye, qui informe au passage que le Front national de résistance attendait avec impatience la fiche de parrainage.
Seulement, après obtention de celle-ci, l’opposition était surprise et choquée de constater des incohérences. «Grande a été notre surprise lorsqu’on a mis à notre disposition une fiche format papier et une fiche électronique, avec l’absence de l’élément le plus rassurant en termes d’authentification qui est la signature au niveau de la fiche numérique. La loi étant votée, que l’on permette au ministre de l’Intérieur de ne pas la violer». Et Abdoul Mbaye d’ajouter : «nous avons un recours d’accessoires en référé. Nous sommes optimistes ! Nous allons épuiser toutes les voies de droit possibles au Sénégal et à l’étranger. Et la justice sénégalaise doit désormais savoir qu’elle est sous les regards des juristes à l’international. Nous pensons que la justice sénégalaise doit tout faire pour préserver sa dignité et sa réputation», signale le mandataire du Front, qui informe dans la foulée l’internationalisation de la lutte en mettant en garde les juridictions nationales.
«C’est triste qu’à ce niveau de responsabilité, l’on puisse confondre candidat à la candidature et candidat à la présidentielle»
Abdoul Mbaye ne s’est pas empêché de répondre à son successeur à la Primature, Aminata Touré, mandataire du candidat Macky Sall. Réponse du berger à la bergère, il a fusillé Aminata Touré. «J’ai suivi les premières réactions de Mme Touré qui s’alarmait de 81 candidats en lice. C’est la première fois que cela arrive au Sénégal à cause du parrainage. Ce système qui a été inventé, que nous avons est source de beaucoup de problèmes. De la part d’un ancien ministre de la Justice, c’est triste qu’à ce niveau de responsabilité, l’on puisse confondre candidat à la candidature et candidat à la présidentielle», tance-t-il.
«Il est impossible pour le Conseil constitutionnel de vérifier les signatures qui figureront sur le format papier des fiches de parrainages»
Parlant de la responsabilité du Conseil constitutionnel qui doit vérifier la véracité et l’authenticité des signatures, il assène : «il est impossible pour le Conseil constitutionnel de vérifier les signatures qui figureront sur le format papier des fiches de parrainages. C’est l’échec de 7 années de gouvernance qui justifie tout ce que nous sommes en train de vivre actuellement. Le parrainage est un modèle qui est ridicule, qui n’existe qu’au Sénégal. Il reste le recours à la fraude. Quand on entend chanter sur tous les toits que nous allons passer au premier tour, on sait la réalité», dit-il.
Baye Modou Sarr
C’est Abdoul Mbaye, président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail, que le Front a mandaté pour déposer le recours pour l’annulation de l’arrêté numéro 20025 du 23 août 2018, hier. A sa sortie de la Cour suprême, l’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) a donné les raisons du recours. D’après Abdoul Mbaye, l’opposition ne pouvait pas manquer en effet de faire cette démarche, parce que le ministre de l’Intérieur a outrepassé ses droits. «C’est un recours en annulation pour excès de pouvoir. Nous avons à tout moment indiqué que nous étions en présence d’une loi inadéquate et scélérate, mais surtout d’une loi dont l’application allait poser problème et c’est le cas», a commencé par dire Abdoul Mbaye, qui informe au passage que le Front national de résistance attendait avec impatience la fiche de parrainage.
Seulement, après obtention de celle-ci, l’opposition était surprise et choquée de constater des incohérences. «Grande a été notre surprise lorsqu’on a mis à notre disposition une fiche format papier et une fiche électronique, avec l’absence de l’élément le plus rassurant en termes d’authentification qui est la signature au niveau de la fiche numérique. La loi étant votée, que l’on permette au ministre de l’Intérieur de ne pas la violer». Et Abdoul Mbaye d’ajouter : «nous avons un recours d’accessoires en référé. Nous sommes optimistes ! Nous allons épuiser toutes les voies de droit possibles au Sénégal et à l’étranger. Et la justice sénégalaise doit désormais savoir qu’elle est sous les regards des juristes à l’international. Nous pensons que la justice sénégalaise doit tout faire pour préserver sa dignité et sa réputation», signale le mandataire du Front, qui informe dans la foulée l’internationalisation de la lutte en mettant en garde les juridictions nationales.
«C’est triste qu’à ce niveau de responsabilité, l’on puisse confondre candidat à la candidature et candidat à la présidentielle»
Abdoul Mbaye ne s’est pas empêché de répondre à son successeur à la Primature, Aminata Touré, mandataire du candidat Macky Sall. Réponse du berger à la bergère, il a fusillé Aminata Touré. «J’ai suivi les premières réactions de Mme Touré qui s’alarmait de 81 candidats en lice. C’est la première fois que cela arrive au Sénégal à cause du parrainage. Ce système qui a été inventé, que nous avons est source de beaucoup de problèmes. De la part d’un ancien ministre de la Justice, c’est triste qu’à ce niveau de responsabilité, l’on puisse confondre candidat à la candidature et candidat à la présidentielle», tance-t-il.
«Il est impossible pour le Conseil constitutionnel de vérifier les signatures qui figureront sur le format papier des fiches de parrainages»
Parlant de la responsabilité du Conseil constitutionnel qui doit vérifier la véracité et l’authenticité des signatures, il assène : «il est impossible pour le Conseil constitutionnel de vérifier les signatures qui figureront sur le format papier des fiches de parrainages. C’est l’échec de 7 années de gouvernance qui justifie tout ce que nous sommes en train de vivre actuellement. Le parrainage est un modèle qui est ridicule, qui n’existe qu’au Sénégal. Il reste le recours à la fraude. Quand on entend chanter sur tous les toits que nous allons passer au premier tour, on sait la réalité», dit-il.
Baye Modou Sarr