Pour sa part, le député de Taxawu s’est dit «extrêmement triste et affligé» par cette journée sans presse. A l’en croire, il faut rendre à César ce qui appartient à César. «S’il y a eu l’alternance en 2000, c’est parce que la presse était présente. C’est quand on a ouvert la presse que le Sénégal est devenu une vraie démocratie et cette journée est une journée sans démocratie. C’est un pan entier de notre démocratie qu’on est en train de desservir», explique le député qui préconise néanmoins une réflexion de fond pour trouver des mécanismes de financement pérennes ; que ce soit des financements publics ou privés. «C’est le défi qui nous interpelle et c’est ce qu’on attend de nos gouvernants plutôt que de brimer la presse à travers une fiscalité sans pour autant poser la question du modèle économique, la question du niveau d’investissement, la question de l’organisation de la presse dans son ensemble. C’est une journée triste pour la démocratie, une journée sans démocratie, c’est affligeant et triste. Le Sénégal mérite plus que ça», tranche Abba Mbaye.
M. CISS