L’affaire Abdoul Aziz Ba, alias Aziz Dabala, et son admirateur Boubacar G, surnommé Waly, né en 1991, ressemble plus à un effroyable double assassinat aux relents d’un sanglant règlement de comptes entre membres du showbiz. Cette thèse a été attestée par plusieurs éléments matériels de l’enquête préliminaire, qui a été finalement confiée à la Division des investigations criminelles (Dic).
Aziz Dabala aurait-il été emporté avec son éternel admirateur nommé Boubacar G, alias Waly, par les dures réalités, mais parfois cruelles du monde du showbiz ? Au rythme où vont les choses, on est tenté de répondre par l’affirmative. Même si un coup de théâtre peut survenir au cours de l’évolution de l’enquête de la Dic.
Aziz Dabala traîne une maladie, se rend à l’hôpital et se retire dans son appartement
Auparavant, Aziz Dabala se plaignait d’une maladie et s’en était ouvert aux membres de sa famille, établis au quartier Guinaw-rails Nord. Ainsi, le célèbre danseur, accompagné d’une proche, se rend dans un centre hospitalier et se fait consulter. Après consultation, il retourne ensuite dans son appartement, sis à Pikine Technopole, où il vit en parfaite intelligence avec un collant fan du nom de Boubacar G, alias Waly, qui n’est point un neveu, contrairement aux folles rumeurs distillées dans plusieurs supports médiatiques et dans les réseaux sociaux.
La maman, prise de mauvais pressentiment, envoie ses enfants en visite chez le danseur
Quelques jours après, la maman de l’acteur du showbiz développe un mauvais pressentiment et se fait un sang d’encre à propos de la maladie de celui-ci. Elle active alors ses enfants et leur demande de se rendre dans l’appartement du danseur, histoire de prendre de ses nouvelles et surtout s’enquérir de son état de santé. Ces derniers traînent un peu les pieds et décident enfin d’aller voir leur frère artiste. Mardi dernier, vers 22h, ils débarquent chez lui et constatent que le portail de l’appartement est fermé à clef. Ils tambourinent à la porte à plusieurs reprises, sans succès. Ils essaient aussi de le joindre à maintes reprises sur son téléphone portable. En vain.
Plusieurs traces de sang et une forte odeur pestilentielle dans l’appartement
Un mauvais pressentiment envahit subitement les membres de la famille de l’artiste. Ils manœuvrent à tout va, s’affairent autour du portail et parviennent à le défoncer. A peine franchissent-ils le seuil, ils manquent de s’arracher le cuir chevelu lorsqu’ils constatent des traces de sang aux quatre coins de l’appartement. Ils sont aussi accueillis par une forte odeur pestilentielle ambiante. « Il y avait des traces de sang aux quatre coins de l’appartement et une odeur nauséabonde régnait dans les lieux », disent nos contacts.
Waly retrouvé mort éventré et abandonné dans la salle de bain, son corps en décomposition
Horrifiés par une telle découverte, ils suivent les nombreuses traces de sang, qui les mènent droit dans la salle de bain de l’appartement. Et là aussi, ce fut le comble de l’ignominie. Ils tombent net sur le nommé Waly dans un effroyable état. « Waly a reçu plusieurs coups de couteau. Il était déjà mort et baignait dans son sang. Il était littéralement éventré ; ses viscères ou intestins étaient dehors et pendaient. Il était couché sur le dos à même le sol. Ses yeux révulsés. Son corps commençait à se décomposer. D’où l’odeur pestilentielle dans l’appartement », indiquent nos interlocuteurs.
Aziz Dabala, pas égorgé, mais sauvagement poignardé et enveloppé dans un drap à même le sol
A première vue du corps sans vie de Waly, les proches d’Aziz Dabala confondent le jeune fan à celui-ci. « On croyait qu’il (Waly) s’agissait d’Aziz Dabala car ils se ressemblaient un peu ». Ils s’engouffrent davantage à l’intérieur tout en se bouchant les narines à cause de l’odeur, promènent encore le regard et tombent un désordre indescriptible dans l’appartement. Ils peinent à ouvrir la porte de la chambre du danseur. Par mesure de précautions, ils alertent les agents de terrain du commissariat d’arrondissement de Pikine, qui arrivent sur les lieux et défoncent ladite porte. Ils constatent une véritable boucherie dans la chambre et découvrent également le corps sans vie de l’artiste, qui est enveloppé dans un drap de lit et allongé à même le sol.
Des amis et collègues dans le monde du showbiz du défunt célèbre danseur indexés
Aziz Dabala baigne dans une mare de sang et présente plusieurs traces de graves blessures béantes sur le corps. « Il (Aziz Dabala) était littéralement mis en charpie », disent nos contacts, qui démentent avec véhémence le meurtre par égorgement du danseur. « Les bourreaux du danseur seraient des amis et collègues dans le monde du showbiz. Ils ont dû débarquer nuitamment, samedi dernier, dans l’appartement de l’artiste, ceci après une virée nocturne dans une salle de spectacle. Au cours d’une dispute suivie d’une bataille rangée sur fond de règlement de comptes, ils se sont acharnés à plusieurs sur lui et sur son admirateur, qui a été sauvagement lardé et abandonné dans la salle de bain. Après leur forfait, ils les ont abandonnés dans l’appartement qui a été refermé ».
Vieux Père NDIAYE
Un total désordre et plusieurs traces de lutte sur la scène de crime
C’est clair ! Aziz Dabala a dû vendre chèrement sa peau à son ou ses bourreaux. Le célèbre danseur a démontré clairement à ses assaillants qu’il était un dur à cuire. D’où la chienlit que les enquêteurs ont constatée dans l’appartement au moment de procéder au rituel de constatations des éléments matériels : le poste de téléviseur en mode écran plat était complètement endommagé ; une table en verre a volé en éclats ; des séants renversés…
Des débris de chanvre indien, un couteau, un tournevis et un petit téléphone saisis
Au cours de la perquisition de l’appartement, les éléments de la Dic, accompagnés de leurs collègues de Pikine, ont fait des découvertes renversantes sur la scène du double meurtre. Ils ont trouvé des débris de chanvre indien, un grand couteau, un tournevis et un petit téléphone portable. D’autres objets contondants ont été également découverts sur les lieux.
Les téléphones portables du danseur et de son admirateur Waly emportés
Après la fouille minutieuse de l’appartement, les policiers n’ont pas pu retrouver les téléphones portables de l’artiste Aziz Dabala et de son fan Boubacar G, plus connu sous le sobriquet de Waly. Les cellulaires ont disparu comme par enchantement. Ils auraient été emportés par les malfaiteurs.
V. P. NDIAYE