La Coordination des syndicats des opérateurs de télécommunications du Sénégal est montée au créneau pour lancer un appel afin de tenir les assises du numérique, l’élaboration d’un plan stratégique national de capacitation des ressources humaines et l’audit du Fonds de développement du service universel des télécommunications.
Le nouveau régime n’a de cesse de clamer son vœu de réussir une souveraineté numérique au Sénégal. Mais cela ne pourrait se faire sans les principaux acteurs. C’est dans ce contexte que la Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications a lancé un appel à l’Etat pour la tenue des assises nationales sur la question du numérique. Cette initiative vise à définir une stratégie inclusive de développement du secteur, intégrant l’ensemble des parties prenantes.
Rose Marie Baloucoune, secrétaire générale du Syndicat des travailleurs des télécommunications et des postes, section Sonatel, a expliqué lors d’une conférence de presse qu’à l’occasion l’État, les travailleurs, le secteur privé, ainsi que les experts et universitaires pourront définir une vision nationale et une stratégie de développement du numérique inclusive.
Parmi les doléances, figurent «l’élaboration d’un plan stratégique national de capacitation des ressources humaines pour la préservation des emplois et l’employabilité des jeunes diplômés face aux mutations engendrées par les technologies telles que l’intelligence artificielle», signale Rose Marie Baloucoune.
La Coordination des syndicats des opérateurs des télécommunications souhaite également «la création d’un bureau national chargé du numérique sous l’autorité du Premier ministre, en remplacement du Conseil national du numérique».
Les syndicalistes préconisent de même «la reconfiguration de l’actionnariat au niveau des opérateurs par l’entrée de l’Etat et des travailleurs dans leur capital».
La coordination des syndicats des opérateurs de télécoms du Sénégal exige aussi l’arrêt de l’externalisation des services des opérateurs et demande à l’Etat d’entrer dans l’actionnariat de Free et Expresso. Elle réclame la négociation d’une convention collective propre au secteur des télécoms.
Les syndicalistes demandent aussi l’arrêt du détournement d’objectifs des fonds destinés au Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut). «Depuis lors nous sollicitons un audit, c’est une exigence de Jub, Jubal et Jubbanti», renseigne Ahmadou Sylla Ba du collège des délégués du Fdsut.
Samba THIAM