Alors que le Président Macky Sall a pris, hier, des mesures importantes portant sur l'augmentation du nombre de boursiers sur le taux mensuel des bourses et la baisse du prix des tickets de restau, tous les étudiants ne semblent pas se réjouir de la nouvelle. Et pour cause, La Coordination des étudiants de Saint-Louis, organisation à l’origine de la rencontre, n’a pas pris part à celle-ci.
Macky Sall et les siens ont, peut-être, vite fait de penser avoir trouvé une solution à la crise qui secoue les universités du Sénégal, avec ces mesures fortes prises pour améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants.
Pourtant, malgré l’importance de ces mesures, les choses ne risquent pas de revenir à la normale aussi vite qu’on pourrait le croire. Et pour cause, les étudiants de l'Université de Gaston Berger de Saint-Louis, université où feu l’étudiant Fallou Sène a été tué, n’ont pas participé à l'audience. En effet, dans un communiqué rendu public, la Coordination des étudiants de Saint-Louis note que lorsqu’elle a demandé la rencontre du 28 mai 2018, c’était dans le cadre de la Coordination nationale des étudiants du Sénégal (Cnes). Or, rapporte le document de presse, les coordonnateurs n’ont pas la qualité de représentants. «Etant une structure très responsable et ayant des positions très claires (justice pour Mouhamadou Fallou Sène et départ des ministres impliqués), la Coordination des étudiants de Saint-Louis décide de ne pas prendre part à une rencontre en présence des listes dont les coordonnateurs n’ont pas la qualité de représentants (aucune légalité et aucune légitimité) a fortiori avec des positions mitigées (tentatives de politisation)», explique-t-elle.
Poursuivant, le communiqué signé par le président de la Coordination des étudiants de Saint-Louis, Alexandre Mapal Sambou, appelle les étudiants à n’accorder aucun crédit aux spéculations portant reprise des activités pédagogiques. «La Coordination des étudiants de Saint-Louis réitère son engagement et sa disponibilité pour la cause de l’étudiant», notent les étudiants qui assurent que «le combat continue».
Sidy Djimby NDAO