L’incidence de la pauvreté est passée de 42,8% en 2011 à 37,8% en 2018, le taux d’extrême pauvreté a fortement baissé pour se situer à 6,8% en 2018 contre 12,2% en 2011, etc. Ce sont, entre autres, les résultats notables enregistrés par notre pays dans certains secteurs pour l’atteinte des Odd d’ici 2030. Ce n’est pas le cas pour le secteur de l’éducation, qui n’a enregistré qu’une légère amélioration qui, de l’avis de Amadou Hott, doit être renforcée pour l’atteinte des objectifs visés. Dans la dynamique de rendre compte, périodiquement, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (Odd) conformément aux objectifs de l’agenda 2030, lors du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (Fphn), un rapport a été élaboré et présenté, hier, lors de l’atelier consacré à la validation politique de la Revue nationale volontaire (Vnr 2022) sur la mise en œuvre des Odd. Un rapport réalisé par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en collaboration avec les services étatiques centraux et déconcentrés, le Système des Nations-Unies au Sénégal, les Organisations de la société civile, le Secteur privé, les élus locaux, etc. Venu présider la rencontre, Amadou Hott rappelle que la mise en œuvre et le suivi des Odd s’est très tôt manifesté, à travers une approche participative, inclusive et itérative. «Depuis 2016, nous suivons annuellement l’état d’avancement des Odd, à travers la Revue annuelle conjointe (Rac). La démarche holistique que nous avons choisie a permis d’intégrer et d’aligner plus de 95% des cibles Odd dans le Plan d’actions prioritaires du Pse», a d’emblée indiqué le ministre de l’Economie qui fait remarquer que depuis l’adoption des Odd en 2015, le Sénégal affiche l’un des taux de croissance économique les plus élevés en Afrique subsaharienne avec plus de 6% par an, en moyenne. Cependant, cet élan a été ralenti, dit-il, par la crise de la pandémie de Covid-19 qui a impacté presque tous les secteurs socioéconomiques. Néanmoins, il n’a pas manqué de préciser que le programme de résilience économique et sociale (Pres) a permis de limiter les impacts. L’incidence de la pauvreté est passée de 42,8% en 2011 à 37,8% en 2018 Poursuivant, il est revenu sur les efforts consentis dans les différents secteurs. «Sur le plan des infrastructures, des efforts substantiels ont été consentis tant dans l’amélioration de la productivité et de la compétitivité, que dans les infrastructures relatives aux services sociaux de base. Ainsi, le Pudc a contribué à désenclaver les zones de production et ceux à fort potentiel économique. En matière de protection sociale, la bourse de sécurité familiale, la couverture maladie universelle et la carte d’égalité des chances ont permis de réduire l’incidence de la pauvreté. Celle-ci est passée de 42,8% en 2011 à 37,8% en 2018, soit le taux le plus bas au sein de l’espace Uemoa. Le taux d’extrême pauvreté a fortement baissé pour se situer à 6,8% en 2018 contre 12,2% en 2011. Dans le domaine de la lutte contre la faim et l’insécurité alimentaire, une dynamique de transformation accélérée est notée dans le secteur de l’agriculture grâce aux investissements consentis. Avec le renforcement des programmes d’aménagements, de modernisation des équipements hydro-agricoles et de création d’infrastructures de stockage, le gouvernement va réussir le pari de la souveraineté alimentaire», souligne Amadou Hott qui révèle que des avancées significatives ont été notées dans la lutte contre les grandes maladies telles que le Sida et le paludisme, mais également dans l’amélioration de la santé maternelle et infanto-juvénile. « La proportion d’accouchements assistés par du personnel qualifié est passée de 53% en 2015 à 97% en 2021. Le taux de mortalité infanto-juvénile a également connu une baisse appréciable, passant de 59 pour mille en 2015 à 37 pour mille en 2019», indique-t-il. Légère amélioration dans le secteur de l’éducation Pour ce qui est de l’éducation et de la formation, il est noté, de l’avis du ministre de l’Economie, une légère amélioration des indicateurs, qui doit être renforcée pour atteindre les objectifs visés. «En matière d’accès à l’énergie des ménages et des entreprises, la mise en service de nouvelles centrales a permis d’augmenter considérablement nos capacités de production et d'accroître significativement le taux d’électrification rurale qui est passé de 31,5% en 2015 à 55% en 2020. Le mix énergétique est devenu, aujourd’hui, une réalité avec les progrès remarquables réalisés dans le développement des énergies renouvelables, notamment la mise en service de nouvelles centrales solaires et éolienne», renchérit M. Hott. A l’en croire, ces résultats probants obtenus dans la mise en œuvre des Odd sont le fruit d’un partenariat multiforme et efficace qui ne cesse de se consolider. Toutefois, en dépit de ces résultats positifs, des défis majeurs se dressent pour l’atteinte des Odd, notamment avec la persistance du Covid-19 et les répercussions de la crise russo-ukrainienne. Ce qui lui fait dire que le monde n’est pas à l’abri de crises alimentaires et énergétiques. «La hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires pourrait se répercuter sur toute la chaîne de production et de consommation», dit-il. M. CISS |
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