
Le mouvement des forces vices de la Nation (F24) est très préoccupé par la situation du pays, notamment avec les nombreuses arrestations. Dans un communiqué de presse, Mamadou Mbodj et ses camarades dénoncent le comportent des autorités, à qui ils demandent la libération immédiate des détenus.
«Le Sénégal vit dans une tension ambiante marquée par des arrestations tous azimuts depuis plusieurs mois. Malgré les appels à la paix, à la décrispation et à la désescalade, les autorités persistent et continuent d’édicter des mesures qui peuvent être assimilées à une traque des activistes, des opposants et des journalistes pour des prises de positions fondées sur la liberté d’expression. Une bonne partie des personnes poursuivies le sont pour des délits d’opinion», déplore le F24 dans un communiqué.
Pour Mamadou Mbodj et Cie, ce climat de terreur entretenu est de plus en plus en contradiction avec les principes de l’Etat de droit et contribue à exacerber le climat social déjà tendu. A en croire les forces vives du Sénégal (F24), le régime de la garde à vue obéit à des règles strictes contenues dans les textes pénaux du pays. «Toute détention doit s’inscrire dans un cadre formel et c’est pourquoi la plateforme ne saurait accepter que d’honnêtes citoyens soient victimes d’arrestations préventives dont le but est d’aller chercher, voire fabriquer ensuite des charges. Le F24 dénonce les perquisitions de domiciles, sans mandat, et regrette la banalisation et le caractère liberticide des arrestations, attesté par des chefs d’accusation identiques pour plusieurs personnes visées. Le F24 rappelle aux autorités que leur responsabilité sera pleinement engagée pour les arrestations arbitraires, pour tous les actes prohibés par la loi et qui violent les droits des citoyens.»
Face à cette situation , le F24 «condamne les arrestations et détentions arbitraires de responsables de la société civile et de l’opposition, exige la libération immédiate des responsables de la société civile et militants politiques arrêtés le 22 mai 2023 au-delà de 23 heures et dont la garde à vue n’a pas été notifiée, demande la libération des détenus politiques qui n’ont commis d’autres torts que d’exprimer une opinion contraire à celle de l’autorité ou de réclamer des droits élémentaires de manifestation, demande à l’Etat de respecter scrupuleusement ses obligations internationales en matière de sécurité juridique des personnes et de respect des droits humains ».
Le F24 recommande enfin aux autorités administratives et judiciaires d’inscrire leurs actions dans le cadre de l’Etat de droit.
Khadidjatou D. GAYE