Le fournisseur et opérateur mondial de plateformes flottantes offshore, le japonais Modec, vient encore de remporter un marché dans le cadre de la gestion du pétrole sénégalais. En effet, après l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement de pétrole, l’entreprise basée à Tokyo vient de se voir confier également l’exploitation et la maintenance du l’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso) du champ pétrolier Sangomar.
Alors que la pandémie de coronavirus a fini de plonger le futur du pétrole sénégalais dans l’incertitude, les attributions des marchés dans le secteur ne s’arrêtent pas pour autant. En effet, l’exploitation et la maintenance du Fpso (Floating Production Storage and Offloading) (Unité flottante de production, de stockage et de déchargement, en français) du champ pétrolier Sangomar sont confiées à la société japonaise Modec. C’est-à-dire la même société qui a déjà remporté, pour ce même champ, le contrat de fourniture de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement de pétrole.
Selon nos informations, la compagnie pétrolière australienne Woodside Energy a attribué à la mi-décembre 2020 à Modec Sénégal S.A.S.U., filiale du groupe d’ingénierie japonais Modec, le contrat d’exploitation et de maintenance de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement de pétrole (Fpso) qui sera utilisée dans le cadre de la phase 1 du développement du champ Sangomar, au large du Sénégal.
Ce n’est pas le premier marché juteux que la société japonaise remporte dans notre pays. En janvier 2020, Modec avait déjà été attributaire du contrat de livraison de cette plateforme pétrolière qui devrait être capable de traiter quotidiennement 100.000 barils de pétrole brut, 130 millions de pieds cubes standard de gaz, 145.000 barils d’eau pour injection ; avec une capacité de stockage minimale de 1,3 million de barils de pétrole brut. «Le contrat d’exploitation et de maintenance couvrira toutes les activités d’installation et de mise en service au Sénégal, à l’issue desquelles une période initiale d’exploitation et de maintenance de 10 ans entrera en vigueur. Les options d’extension sont autorisées ensuite pour chaque année suivante, jusqu’à 10 années supplémentaires», a détaillé Modec dans un communiqué dont une copie est parvenue à «Les Échos».
Selon nos informations, la plateforme sera déployée en mer dans le champ Sangomar, à environ 100 km au sud de la capitale Dakar. Elle sera amarrée à une profondeur d’eau d’environ 780 mètres. La première production de pétrole à partir de Sangomar est prévue en 2023. Le Fpso (Unité flottante de production, de stockage et de déchargement) servira aux futures phases de développement du champ, qui pourront inclure l’exportation de gaz vers la côte et d’autres raccordements sous-marins. Le champ Sangomar est situé dans les blocs Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore, au large du Sénégal.
Pour rappel, la joint-venture Rssd, qui détient les droits de mise en valeur du champ, est formée par la compagnie australienne Woodside Energy – opérateur avec une participation de 35% mais qui devrait avoir un plus grand contrôle après approbation de l’opération de rachat des 40% de Capricorn Senegal Limited, filiale de l’entreprise écossaise Cairn Energy Plcn -, l’entreprise australienne Far Ltd (15%) et la Compagnie nationale pétrolière du Sénégal Petrosen (10%).
Sidy Djimby NDAO