C’est parti pour la troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale sur convocation du président de la République. Seulement, si l’exécutif voulait jouer avec le temps pour dissoudre l’institution parlementaire, la conférence des présidents a fixé la date de la Déclaration de politique générale au 11 septembre, à la veille de la dissolution alléguée de l’Assemblée nationale.
En application de l’article 84 de la Constitution, le président de l’Assemblée nationale a ouvert la troisième session extraordinaire de l’année 2024 en présence de 109 députés sur l’ordre du jour fixé par le président de la République. La séance aussitôt levée, la conférence des présidents s’est réunie pour fixer la date de la commission technique le samedi 7 septembre et la plénière deux jours plus tard et enfin le mercredi 11 septembre pour la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Par cette démarche, la majorité parlementaire n'a pas encore abdiqué et a décidé de prendre sa revanche sur l’exécutif dont la convocation a été faite pour contrer la motion de censure agitée contre le Premier ministre et procéder, avant le délai de huit jours, à la dissolution de l’Assemblée nationale. En attendant de voir si le Premier ministre va leur faire face, les députés sont revenus sur cette convocation par décret du président de la République pour couper l’herbe sous les pieds de Benno.
Moussa CISS