Telle une grosse farce du ministre de la Femme de la Famille et du Genre aux femmes de Thiès, le montant des financements octroyés à ces dernières a surpris plus d’un.
Avec l’annonce en grande pompe des financements du ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, Ndèye Saly Diop Dieng, les femmes des groupements de promotion féminine et les groupements d’intérêt économique ont failli tomber des nues en entendant la somme qui était allouée à chaque organisation féminine. Le gros chiffre de 149 millions F Cfa pour le département de Thiès n’est en effet que l’arbre qui cache la forêt. Puisque les enveloppes varient de 500.000 F Cfa à 1.000.000 F Cfa, des sommes jugées dérisoires par certaines, qui estiment que cela ne représente rien par rapport aux besoins de financement de leur structure. Très remontée, une femme, coordonnatrice de groupement de promotion féminine, déplore cette mascarade et soutient que les 700.000 octroyés à son Gie équivalent au financement d’une seule personne de son organisation. «Et pour les projets de développement, n’en parlons pas ; actuellement, nous disposons dans notre caisse d’un fonds de plus de quatre millions, on développe des projets qui portent sur plus d’un million», signale-t-elle. «Je pense que c’est sa volonté de bien faire qui l’a perdue. En voulant satisfaire toutes les demandes de financement, le ministre a fini par créer une grosse désillusion des femmes du département de Thiès, puisque d’après ces dernières, ces financements constituent une goutte d’eau sur un brasier», déplore-t-elle.
A cela, il faut ajouter le caractère festif de la cérémonie de remise de financement, avec les militantes de l’Alliance pour la République munies de pancartes et des effigies des différents responsables. Ce qui sans nul doute a fait douter sur l’impartialité des financements que le ministre Ndèye Saly Diop Dieng tente tant bien que mal de justifier dans son discours. «Je ne vais pas répondre à ceux qui disent qu’il y a eu sélection dans la distribution des financements, cependant, je tiens à vous rassurer qu’il n’y a eu aucune ségrégation», martèle-t-elle.
Sokhna Khady SENE