Amadou Ba a réagi aux attaques et autres préoccupations. Et c’est pour faire comprendre que, contrairement ce que veut faire croire l’opposition, le gouvernement, de 2014 à maintenant, n’a amené que deux lois des finances rectificatives à l’Assemblée nationale. Tout le contraire des dépassements budgétaires et autres mallettes auxquelles étaient habitués les Sénégalais. «De 2014 à maintenant, c’est seulement deux Lfr. En plus, recourir à une Lfr, il n’y a pas de honte. Ce qui explique d’ailleurs ces deux Lfr, c’est la fiabilité des prévisions. Je le redis encore, il n’y a pas une volonté de donner de fausses informations. Le Sénégal ne peut pas le faire et n’ose pas le faire, d’ailleurs», a tempéré Amadou Bâ, qui ajoute que pour ce qui est des euro-bonds, n’est pas accepté qui veut. C’est un marché où ne s’aventure pas n’importe qui. «En Afrique, c’est l’Afrique du Sud, le Maroc, la Namibie qui sont devant nous. Mais, à part ces pays, il n’y en a pas. La Côte d’Ivoire, nous sommes au même niveau», s’est glorifié Amadou Ba, qui ajoute que c’est même faire preuve d’ignorance manifeste sur la manière d’élaborer un budget. Le budget, selon lui, est équilibré. Mieux, il est sincère. «Je l’avais dit en commission, le Sénégal ne peut pas tricher. Jamais, le Sénégal ne sera démenti, jamais, pour ses chiffres ! Nos cadres sont là ; ils sont compétents. C’est eux qui étaient là, hier et c’est eux qui sont encore là. Nous n’osons pas et nous ne pouvons pas donner des chiffres faux. Vous pensez que la Banque mondiale et les autres institutions de contrôle sont à la solde du Sénégal ? Non, il faut arrêter !», a répliqué à son tour le ministre.
MM