Aly Ngouille Ndiaye a fait, hier, des révélations sur le rôle joué par certaines Ong sur le sol sénégalais. Il a aussi donné les statistiques dans la distribution des cartes d’électeur et déclaré que «Y’en a marre» ne doit bénéficier de financement extérieur au-delà de ses cotisations.
Poussé à s’expliquer sur la distribution des cartes d’électeur, le ministre de l’Intérieur a livré les dernières statistiques. A cette date (hier), dit-il, «97% des cartes de 2016 sont distribuées. Sur 6.050.000 millions de cartes imprimées, les 5.852.000 ont déjà été distribuées. A ce titre, il reste 197.000 cartes à distribuer et qui sont en souffrance dans les commissariats. «Dites à vos militants d’aller chercher leurs cartes. Toutes les cartes ont été imprimées», a-t-il rassuré les députés de l’opposition. Pour la récente révision d’inscription exceptionnelle sur les listes électorales, Aly Ngouille a révélé que 460.000 cartes ont été imprimées. A ce jour, affirme-t-il avec force détails, 386.000 de ce lot de cartes ont été ventilées dans les commissariats. Mais, pour ça, le retrait ne s’est pas fait comme escompté. Il reste 124.00 cartes à retirer et 262.000 cartes sont encore au niveau de la Direction de l’autonomisation des fichiers, en attente d’être ventilées.
Se prononçant sur l’affaire Lead Africa, le ministre de l’Intérieur a indiqué que Lead Africa n’est pas une Ong mais plutôt une association étrangère de droit sénégalais. Sur le retrait de sa licence, Aly Ngouille ne se fera pas prier pour monter sa ferme détermination à ne pas revenir en arrière. «Tant que le ministère sera là, on y mettra de l’ordre. Pas de problème», fait-il savoir, indiquant au passage que sur les «500 Ong présentes au Sénégal, seules 123, après contrôle, donnent un programme. 60 autres Ong ne figurent pas sur le répertoire du ministère de l’Intérieur».
Quant à «Y’en a marre», Aly Ngouille souligne que ce mouvement citoyen est une association, à l’image des 19.000 associations de quartiers qui existent à travers le pays. De ce fait, ajoute-t-il, «il ne doit pas bénéficier de subventions. Il ne peut vivre que de ses cotisations», a clarifié le ministre de l’Intérieur. «En 2011, Y’en a marre n’avait pas de statut d’association. C’est le 10 juin 2013 qu’il a obtenu ce statut», a révélé Aly Ngouille Ndiaye.
Auparavant, Alioune Badara Diouf, député des Parcelles Assainies et président de la Commission sécurité de l’Assemblée nationale, a appuyé aussi sur la gâchette. «Y’en a marre n’a pas le droit de bénéficier des fonds de Lead. Y’en a marre, c’est des politiciens encagoulés qui tentent de renverser le régime en place».
Albino MANTANE