Aliou Sall n’est pas resté les bras croisés face aux «accusations» de son frère de Président. Président des maires, il les a défendus avec véhémence. Dans son allocution, il n’a certes pas nié la responsabilité de certains maires, mais il a accusé les agents de l’Etat. A l’en croire, il n’est pas possible pour un maire de vendre des terres sans l’autorisation de l’administration, qu’elle soit centrale ou territoriale.
Prenant la parole, Aliou Sall n’a pas laissé passer les «accusations» de son frère de chef de l’Etat. Droit dans ses bottes, à la limite de la témérité, il a défendu ses collègues maires avec hargne. «L’association des maires du Sénégal n’encourage pas, ne soutiendra pas des maires qui seraient auteurs d’actes illégaux. Nous n’encourageons pas et nous ne soutiendrons pas de maires qui seront auteurs même d’actes légaux, mais qui ne soient pas conformes aux intérêts du pays», fait d’emblée observer le président de l’Ams, avant de déplorer la stigmatisation des maires sur la question foncière. «Nous savons tous qu’il n’est pas possible pour un maire de vendre des terres sans l’autorisation de l’administration, qu’elle soit territoriale ou centrale. Ce n’est pas possible, parce que quand il y a une délibération, la délibération est d’abord approuvée par le sous-préfet ou le préfet», ajoute le maire de Guédiawaye, qui rappelle, dans la foulée, que l’Etat – à travers ses administrations du Cadastre et des Domaines - a les vrais pouvoirs en matière d’attribution des terres, qu’il s’agisse de la zone rurale ou urbaine. «Qu’on nous appelle à être plus sérieux, à être plus regardants sur les intérêts nationaux, nous sommes d’accord, mais les premiers à être interpellés, ce sont les agents de l’Etat», martèle le patron de l’Ams.
Ce n’est pas parce qu’il y a la mauvaise volonté qu’il faut retirer la compétence…
Sur un autre registre, Aliou Sall est revenu sur certains pans de compétence retirés aux collectivités territoriales. C’est le cas des permis de construire et de la gestion des déchets. «Nous savons tous, en tant qu’acteurs, que les permis de construire constituent une compétence pour les maires. Mais en réalité, les dossiers sont instruits par les services techniques de l’Etat. Il peut y avoir des retards et nous avons noté que certains maires faisaient preuve de mauvaise volonté, mais nous pensons que ce n’est pas parce qu’il y a de la mauvaise volonté, qu’il faut retirer cette compétence et la transférer à nouveau à l’Etat», explique le maire de Guédiawaye, qui précise que le même problème se pose dans la gestion des déchets. «Nous sommes d’accord qu’il y a eu des problèmes majeurs d’efficacité dans la gestion des ordures, nous sommes d’accord que depuis cette compétence a été reprise par l’Etat, il y a eu amélioration», ajoute Aliou Sall, qui souhaite dans ce processus de reprise de cette compétence que les élus locaux soient impliqués dans la gouvernance des agences qui sont mises en place. Et, c’est valable, dit-il, pour toutes ces structures qui sont dédiées à des questions d’urgence.
Des corrections devenues inévitables et urgentes
En outre, le président de l’Ams s’est prononcé sur la révision des limites des collectivités territoriales. Il en veut pour exemple certaines communes qui comptent moins de 10 km2, mais qui avoisinent d’autres communes qui font une centaine de km2. «Nous prônons des corrections qui sont devenues inévitables et urgentes», précise Aliou Sall, qui n’a pas manqué d’apporter son soutien au chef de l’Etat dans son projet de départementalisation de Keur Massar.
Casse-tête de l’eau en zones rurales
Par ailleurs, Aliou Sall révèle toutefois qu’il y a sérieusement des problèmes au niveau des concessions hydrauliques. Et, il en veut pour exemple les cas des régions de Thiès et Diourbel où l’on note, dit-il, un problème de qualité de l’eau. Cela découle, ajoute le frère du Président, d’un problème de dialogue et de respect entre les concessionnaires et les collectivités territoriales. Pire, il déplore l’absence d’investissements des concessionnaires pour développer le réseau hydraulique afin que l’eau soit de qualité. Il en veut pour preuve les plaintes des maires qu’il reçoit tous les jours, avant d’inviter à poser le débat sur la crédibilité de la concession en matière de distribution d’eau en zones rurales.
Moussa CISS
Prenant la parole, Aliou Sall n’a pas laissé passer les «accusations» de son frère de chef de l’Etat. Droit dans ses bottes, à la limite de la témérité, il a défendu ses collègues maires avec hargne. «L’association des maires du Sénégal n’encourage pas, ne soutiendra pas des maires qui seraient auteurs d’actes illégaux. Nous n’encourageons pas et nous ne soutiendrons pas de maires qui seront auteurs même d’actes légaux, mais qui ne soient pas conformes aux intérêts du pays», fait d’emblée observer le président de l’Ams, avant de déplorer la stigmatisation des maires sur la question foncière. «Nous savons tous qu’il n’est pas possible pour un maire de vendre des terres sans l’autorisation de l’administration, qu’elle soit territoriale ou centrale. Ce n’est pas possible, parce que quand il y a une délibération, la délibération est d’abord approuvée par le sous-préfet ou le préfet», ajoute le maire de Guédiawaye, qui rappelle, dans la foulée, que l’Etat – à travers ses administrations du Cadastre et des Domaines - a les vrais pouvoirs en matière d’attribution des terres, qu’il s’agisse de la zone rurale ou urbaine. «Qu’on nous appelle à être plus sérieux, à être plus regardants sur les intérêts nationaux, nous sommes d’accord, mais les premiers à être interpellés, ce sont les agents de l’Etat», martèle le patron de l’Ams.
Ce n’est pas parce qu’il y a la mauvaise volonté qu’il faut retirer la compétence…
Sur un autre registre, Aliou Sall est revenu sur certains pans de compétence retirés aux collectivités territoriales. C’est le cas des permis de construire et de la gestion des déchets. «Nous savons tous, en tant qu’acteurs, que les permis de construire constituent une compétence pour les maires. Mais en réalité, les dossiers sont instruits par les services techniques de l’Etat. Il peut y avoir des retards et nous avons noté que certains maires faisaient preuve de mauvaise volonté, mais nous pensons que ce n’est pas parce qu’il y a de la mauvaise volonté, qu’il faut retirer cette compétence et la transférer à nouveau à l’Etat», explique le maire de Guédiawaye, qui précise que le même problème se pose dans la gestion des déchets. «Nous sommes d’accord qu’il y a eu des problèmes majeurs d’efficacité dans la gestion des ordures, nous sommes d’accord que depuis cette compétence a été reprise par l’Etat, il y a eu amélioration», ajoute Aliou Sall, qui souhaite dans ce processus de reprise de cette compétence que les élus locaux soient impliqués dans la gouvernance des agences qui sont mises en place. Et, c’est valable, dit-il, pour toutes ces structures qui sont dédiées à des questions d’urgence.
Des corrections devenues inévitables et urgentes
En outre, le président de l’Ams s’est prononcé sur la révision des limites des collectivités territoriales. Il en veut pour exemple certaines communes qui comptent moins de 10 km2, mais qui avoisinent d’autres communes qui font une centaine de km2. «Nous prônons des corrections qui sont devenues inévitables et urgentes», précise Aliou Sall, qui n’a pas manqué d’apporter son soutien au chef de l’Etat dans son projet de départementalisation de Keur Massar.
Casse-tête de l’eau en zones rurales
Par ailleurs, Aliou Sall révèle toutefois qu’il y a sérieusement des problèmes au niveau des concessions hydrauliques. Et, il en veut pour exemple les cas des régions de Thiès et Diourbel où l’on note, dit-il, un problème de qualité de l’eau. Cela découle, ajoute le frère du Président, d’un problème de dialogue et de respect entre les concessionnaires et les collectivités territoriales. Pire, il déplore l’absence d’investissements des concessionnaires pour développer le réseau hydraulique afin que l’eau soit de qualité. Il en veut pour preuve les plaintes des maires qu’il reçoit tous les jours, avant d’inviter à poser le débat sur la crédibilité de la concession en matière de distribution d’eau en zones rurales.
Moussa CISS