C’est dans l’air du temps ! Après l’investiture de George Weah comme président du Libéria, la candidature du rappeur Wyclef Jeans en Haïti, ou quelques années plus tôt celle de Youssou Ndour en 2012… il semble que les sportifs et autres artistes sont désormais décidés à prendre en main les destinées de leur pays. Mais de tous, Akon est incontestablement le plus ambitieux. Invité par des jeunes Ethiopiens à se prononcer sur les questions de migration, Alioune Badara Thiam a surpris son monde quand on lui a demandé si, à l’avenir, il pensait à se présenter aux élections présidentielles au Sénégal. «Je n’ai aucun intérêt à faire de la politique au Sénégal. La présidence ne m’intéresse pas au Sénégal», a soutenu le rappeur. Une réponse qui a surpris plus d’un.
Seulement, Akon vise plus haut, beaucoup plus haut. Après que sa tentative de rétablir l’électricité dans les zones touchées par les ouragans aux États-Unis a été rejetée par l'administration Trump, Akon a laissé entendre qu'il était plutôt intéressé par le bureau ovale. «Si je dois être candidat, ce sera aux Etats-Unis où je pourrais avoir des opportunités pour trouver des solutions aux besoins pressants des Africains», a soutenu Alioune Badara Thiam. Une déclaration qui rejoint d’autres célébrités comme Kanye West et Chris Rock, qui ont déjà exprimé leur intérêt pour la présidence. «Je vais sérieusement me battre pour un passeport pour l'Afrique. Ainsi, nous pourrons tous voyager librement», a déclaré Akon aux nombreux jeunes qui étaient venus l'écouter. Le célèbre rappeur en a profité pour les exhorter à participer aux activités politiques, en particulier à exercer leur droit de vote dans toutes les élections et à payer leurs impôts. «Voilà comment nous pouvons faire une réelle différence», dira le rappeur.
Pourquoi Akon n’enseigne pas à ses enfants l’histoire des Noirs
Alioune Badara Thiam de poursuivre : «je n’enseigne pas à mes enfants l'histoire des Noirs. L’histoire des Noirs vous fait haïr les Blancs. L’histoire des Noirs nous présente comme des non méritants, comme des esclaves et moins humains. Chaque pays commence par l'unité», a-t-il expliqué. Et de demander : «quand allons-nous avoir les Etats-Unis d'Afrique». Selon le musicien, «c’est la nouvelle génération qui a le cœur, l'esprit et le savoir-faire pour le faire. Si nous ne nous prenons pas en charge, ne participons pas à l’effort de développement, je ne sais pas à quoi ressemblera l’avenir de l'Afrique. Si nous ne voyons pas le futur africain, ils le feront (investisseurs étrangers). Si vous ne le possédez pas, ils le feront», a-t-il dit.
Samba THIAM