L’affaire du viol présumé soulevée par Ndèye Fatma Dione est loin de connaître son épilogue, non seulement parce que Amina Badiane, l’organisatrice de la l’élection Miss Sénégal a déposé une plainte, mais aussi parce que les enquêteurs vont s’intéresser à tout à fait autre chose. En fait, la police a enquêté sur le viol plutôt que sur les faits d’apologie du viol, tel que demandé par le Procureur. Du coup, le dossier a été retourné à la Sureté urbaine pour continuation d’enquête. Ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour l’organisatrice de Miss Sénégal.
Amina Badiane est loin d’être tirée d’affaire dans ce dossier de viol présumé. L’enquête menée par la Sureté urbaine et dont les conclusions relayées par la presse, il y a quelques jours, laissait planer carrément le doute quant à l’existence du viol, au grand bonheur de l’organisatrice de Miss Sénégal qui a reçu l’information comme une bouffée d’oxygène. Seulement, le dossier est encore ouvert à la police. Car, les enquêteurs avaient fait fausse route, pour ne pas dire hors sujet. Selon nos informations, il leur a été demandé d’enquêter sur les faits d’apologie du viol et non sur le viol. En clair, Il ne s’agissait pas de chercher s’il y a viol ou pas, mais plutôt de voir si les propos tenus par Amina Badiane sont pénalement répréhensibles et condamnables, sur la base du crime d’apologie de viol.
Ainsi, le Procureur leur a retourné le dossier pour reprendre l’enquête. Cette fois-ci, la Miss Ndèye Fatma Dione n’estquasiment, aucunement concernée dans cette procédure. Faut-il le rappeler, dans ce dossier, cette dernière n’a jamais porté plainte. Elle a juste évoqué la question du viol avant d’être emportée par les associations féministes et autres. D’ailleurs, ce sont ces dernières qui ont saisi la justice à l’encontre d’Amina Badiane. Cette dernière, rappelons-le, avait soutenu en substance, que si une fille se fait violer, elle est en partie responsable. Des propos qui ont suscité le courroux de bon nombre de Sénégalais, principalement les associations féministes et l’Ong Jamra, qui ont immédiatement porté plainte contre elle. De son côté, Amina Badiane avait saisi la justice pour menace de mort. La Sureté urbaine devait ainsi enquêter exactement par rapport à l’apologie et non sur le viol. Si les faits d’apologie sont avérés, Amina Badiane se retrouverait dans de sales draps.
Rappelons que cette affaire a éclaté suite aux accusations de viol portées par la Miss Sénégal 2020 et dont l’organisatrice a été la principale indexée. Ces accusations avaient soulevé le tollé et des langues avaient commencé à se délier. Dernièrement, les conclusions de la Sureté urbaine qui ont été ébruitées par la presse ont laissé planer un doute manifeste quant à l’existence de viol. Selon les éléments de l’enquête, le viol serait impossible. Pis, la Miss Sénégal serait dans l’impossibilité de produire le certificat de déclaration de son enfant et serait même injoignable à un moment donné. Des nouvelles qui ont réjoui, certainement, Amina Badiane. Mais, la police ne devant pas chercher dans cette direction, tout est à refaire.
Alassane DRAME