La loi leur donne un mois pour le faire, mais, aussi bien les avocats de Khalifa Sall que les autres parties ont attendu presque la dernière minute pour déposer leurs recours. C’est maintenant fait : toutes les parties ont depuis hier interjeté appel dans l’affaire de la mairie de Dakar. Conséquence : la Cour d’appel va rouvrir les débats et le procès va redémarrer à zéro. Le silence était stratégique.
Tout reprendre à zéro. C’est ce qui va se passer dans le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. La Cour d’appel de Dakar, qui va hériter de cette affaire, va donc ouvrir un autre procès, une sorte de bis repetita dans le déroulement de l’audience. En effet, toutes les parties ont maintenant fait appel de la décision, après un long moment de silence radio motivé par une stratégie de défense. Les avocats de Khalifa Sall ont déposé leur recours mercredi dernier, suivis par un appel incident du Procureur, alors que l’Etat du Sénégal a fait son recours hier, à la suite de la mairie de Dakar. C’est dire que Khalifa Sall n’a plus aucune sanction pénale sur la tête, encore moins de sanction pécuniaire. En effet, les conseils du maire de Dakar ont interjeté appel sur le jugement dans toutes ses dispositions. De son côté, le Procureur, qui se satisfaisait de la décision mais qui ne veut pas être écarté des débats à la Cour d’appel, a fait un appel incident. L’Etat du Sénégal, tout comme la mairie de Dakar, dont les constitutions de partie civile ont été écartées, ont aussi déposé leur recours estimant chacun être propriétaire du milliard 830 millions de francs pour lequel l’édile de la capitale sénégalaise est poursuivi.
Les appels ont été déposés à la dernière semaine, car les parties avaient un mois pour le faire. Un retard volontairement cherché et stratégique pour chaque partie. En fait, les avocats de la défense ont choisi de déposer tardivement leur recours pour grignoter sur le temps afin de réduire à néant les chances du régime en place d’éliminer Khalifa Sall de la course à la présidentielle et, par conséquent, de donner les chances à leur client de pouvoir se présenter.
L’Etat du Sénégal : dernier à déposer son recours
Pour sa part, le Procureur est certes satisfait de la décision, mais, son appel est pour avoir une peine de 7 ans comme il l’avait demandé, tout au moins avoir une confirmation. Selon nos informations, l’Etat du Sénégal a été le dernier à déposer son recours, après que la ville de Dakar a déposé sa requête. L’Etat, tout comme la ville de Dakar, réclame la paternité de l’argent et chacun clame haut et fort avoir été le seul à subir un préjudice. C’est dire que le scénario du procès intense et émaillé d’incidents va inévitablement se reproduire.
Sans Mamadou Diop, avec Idrissa Seck ?
En ce qui concerne les témoignages, ce sera avec l’absence de l’ancien maire de Dakar Mamadou Diop, décédé le 26 mars dernier, mais très probablement avec la présence de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Par ailleurs, la défense est quasiment sûre que le Procureur va enrôler le dossier très bientôt.
Alassane DRAME
Tout reprendre à zéro. C’est ce qui va se passer dans le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. La Cour d’appel de Dakar, qui va hériter de cette affaire, va donc ouvrir un autre procès, une sorte de bis repetita dans le déroulement de l’audience. En effet, toutes les parties ont maintenant fait appel de la décision, après un long moment de silence radio motivé par une stratégie de défense. Les avocats de Khalifa Sall ont déposé leur recours mercredi dernier, suivis par un appel incident du Procureur, alors que l’Etat du Sénégal a fait son recours hier, à la suite de la mairie de Dakar. C’est dire que Khalifa Sall n’a plus aucune sanction pénale sur la tête, encore moins de sanction pécuniaire. En effet, les conseils du maire de Dakar ont interjeté appel sur le jugement dans toutes ses dispositions. De son côté, le Procureur, qui se satisfaisait de la décision mais qui ne veut pas être écarté des débats à la Cour d’appel, a fait un appel incident. L’Etat du Sénégal, tout comme la mairie de Dakar, dont les constitutions de partie civile ont été écartées, ont aussi déposé leur recours estimant chacun être propriétaire du milliard 830 millions de francs pour lequel l’édile de la capitale sénégalaise est poursuivi.
Les appels ont été déposés à la dernière semaine, car les parties avaient un mois pour le faire. Un retard volontairement cherché et stratégique pour chaque partie. En fait, les avocats de la défense ont choisi de déposer tardivement leur recours pour grignoter sur le temps afin de réduire à néant les chances du régime en place d’éliminer Khalifa Sall de la course à la présidentielle et, par conséquent, de donner les chances à leur client de pouvoir se présenter.
L’Etat du Sénégal : dernier à déposer son recours
Pour sa part, le Procureur est certes satisfait de la décision, mais, son appel est pour avoir une peine de 7 ans comme il l’avait demandé, tout au moins avoir une confirmation. Selon nos informations, l’Etat du Sénégal a été le dernier à déposer son recours, après que la ville de Dakar a déposé sa requête. L’Etat, tout comme la ville de Dakar, réclame la paternité de l’argent et chacun clame haut et fort avoir été le seul à subir un préjudice. C’est dire que le scénario du procès intense et émaillé d’incidents va inévitablement se reproduire.
Sans Mamadou Diop, avec Idrissa Seck ?
En ce qui concerne les témoignages, ce sera avec l’absence de l’ancien maire de Dakar Mamadou Diop, décédé le 26 mars dernier, mais très probablement avec la présence de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Par ailleurs, la défense est quasiment sûre que le Procureur va enrôler le dossier très bientôt.
Alassane DRAME