L’élucidation des meurtres d’Idrissa Goudiaby et Alexis Diatta, c’est désormais le souci de leurs familles respectives. Mais, il leur faudra attendre. Car, jusqu’à présent, plus d’un mois après, les dossiers n’ont pas été confiés au juge d’instruction. L’enquête préliminaire se poursuit, cependant.
Le procureur de Ziguinchor avait laissé entendre qu’il était déterminé à tirer au clair ces affaires de meurtres concernant les cas d’Idrissa Goudiaby et Alexis Diatta. Mieux, Pape Ismaël Diallo avait ajouté qu’il allait confier les dossiers à un juge d’instruction pour l’élucidation de ces meurtres. Les affaires sont-elles si complexes ou le chef du Parquet veut-il une enquête pointue et exhaustive, en ce qu’il le concerne, au point qu’il veuille avancer doucement mais surement ? Dans tous les cas, il nous revient qu’il n’a pas encore confié le dossier à un magistrat instructeur. Les dossiers sont toujours entre les mains de la police, plus d’un mois après. La famille du taximan avait souhaité que l’enquête soit menée à son terme même s’ils auraient préféré que cela aille plus vite. En tout cas, le Parquet semble toujours, être dans sa logique d’éclairer cette affaire et de tirer les conséquences du droit.
Rappelons qu’Idrissa Goudiaby et Alexis Diatta ont été tués lors des évènements du 17 juin dernier. Idrissa Goudiaby a été tué à Ziguinchor alors que Alexis Diatta a été tué à Bignona. Après une autopsie, qui a conclu à une mort par objet contondant, pour Idrissa Goudiaby, une seconde expertise a abouti à une mort par balle. De quoi donner du fil à retordre au chef du Parquet de Ziguinchor qui avait voulu une troisième expertise avant de se résigner à rendre à la famille du défunt le corps afin qu’elle procède à son enterrement. S’agissant de l’affaire Alexis Diatta, l’autopsie a aussi conclu à une mort par balle. Les forces de défense et de sécurité sont ainsi pointées du doigt dans les deux cas. Aujourd’hui, les deux corps reposent sous la terre de Casamance, mais leurs familles tiennent à ce que les responsables ne soient pas impunis.
Alassane DRAME
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