Le juge du 8eme cabinet d'instruction poursuit ses auditions dans l'affaire Hiba Thiam. Deux semaines après l'interrogatoire au fond des deux filles en détention, en l'occurrence Alya Bakhir et Jacqueline Fatima, c'est au tour de Dame Amar de faire face au magistrat instructeur. Vendredi prochain, le fils de feu Ameth Amar va se soumettre aux questions du juge pour éclairer sa lanterne sur cette affaire où les avocats ont aussi posé des actes dans le même sens.
Plusieurs versions ont circulé dans cette affaire de la mort de Hiba Thiam qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive en son temps, au vu des personnes impliquées, mais également par rapport à l’heure (période de couvre-feu) où les faits se sont produits. Des fils à papa, sous la conduite de Dame Amar, qui se la coulaient douce dans un appartement pris en location et qui ont vécu le drame de voir l'un d'eux rendre l'âme, par overdose, c'est l'explication qui est fournie, dans cette affaire. Mais le juge d'instruction du 8eme cabinet chargé par le procureur d'aller plus loin pour élucider cette affaire, ne compte pas se limiter à la clameur populaire. Il fait tout pour démêler le vrai du faux. Ainsi, le juge Mamadou Seck a commencé ses auditions sur le fond. Il a commencé avec Alya Bakhir et Jacqueline Fatima le 22 juin dernier. Ces dernières ont dit leur part de vérité dans cette histoire. Vendredi prochain, ce sera au tour de Dame Amar d'être entendu sur le fond du dossier. Il aura beaucoup de choses à dire au juge. En effet, à tort ou à raison, il est décrit comme l'initiateur de la fête qui a eu lieu en période d'état d'urgence et de couvre-feu où tout rassemblement était interdit. Mais le fils de feu Ameth Amar est aussi celui qui a loué l'appartement où les faits se sont produits.
Les avocats de la défense demandent une expertise des urines
Pour l'éclairage de ce dossier, les auditions au fond ne suffisent pas à la défense, encore moins le rapport des enquêteurs. Les gendarmes avaient conclu à l'usage de la drogue par les fêtards, après examen des urines, mais cela a été contesté par les avocats de la défense qui ont déposé une requête sur la table du juge pour demander une expertise des urines. Seulement, depuis qu'ils ont fait la demande, il n'y a pas eu de suite favorable. Ce qui est très intriguant. De toute façon, dans le camp de la défense, on estime que c'est une soirée qui a mal tourné et que Dame Amar et Cie n'ont jamais souhaité la mort de Hiba Thiam ni commis un acte qui a conduit à l’irréparable. Une demande de mise en liberté provisoire sera déposée, après les auditions au fond.
Alassane DRAMÉ