Les hommes du commissaire de police de Thiaroye ont finalement débusqué puis appréhendé la principale auteure dans l’affaire du bébé trouvé mort dans les eaux sales du bassin de Nietty Mbar de Djeddah Thiaroye Kao. Il s’agit de la demoiselle Penda D, 23 ans. La mère de la fille a été également mise aux arrêts pour complicité présumée d’infanticide.
Les auteurs présumés dans l’affaire du nouveau-né de sexe féminin, et non masculin comme certains l’ont écrit, retrouvé mort dans les flots du bassin de rétention de Nietty dans la commune de Djeddah Thiaroye Kao ont été identifiés puis placés en garde à vue au commissariat de police de l’arrondissement de Thiaroye.
La mise en cause localisée chez elle, hier puis cueillie
C’est au petit matin d’hier, aux environs de 05h du matin, que les policiers opérant en civil ont été informés de la domiciliation de la fille supposée auteure de l’infanticide au quartier Thiaroye Médina 4 de la commune. Ainsi, ils se sont aussitôt rendus dans le quartier sus-indiqué et ont localisé la maison de la mise en cause avant de l’interpeller puis conduire au commissariat d’arrondissement. Mais, auditionnée sur procès-verbal, la fille nie avec véhémence être l’auteure de l’horreur. Mieux, la jeune coutrière de 23 ans bat en brèche les accusations de grossesse, d’accouchement encore moins d’avortement. Elle reconnait toutefois avoir eu un enfant hors mariage l’année dernière avec son petit ami nommé B. Gomis. Ce qui ne l’extirpe pas pour autant des griffes des policiers. Qui la relâchent tout de même et la garde néanmoins en ligne de mire. Ils font ainsi d’elle le suspect numéro un dans l’affaire.
Elle complote avec sa mère et dégage en touche pour sauver leur peau
Voulant en avoir le cœur net, les enquêteurs conduisent la fille au dispensaire Dominique de Pikine, où la gynécologue obstétricienne dément catégoriquement ses allégations et indique ceci : «l’examen est en faveur d’un utérus du postpartum immédiat». Ce qui conforte alors les flics dans leur démarche. Mais, pour mieux ferrer la demoiselle, ils convoquent le même jour au commissariat sa mère et la cuisinent. Cette dernière tente de noyer le poisson et soutient n’avoir jamais été informée d’une grossesse de sa fille encore moins d’un infanticide. Elle soutient avoir su tout cela après l’arrestation de la petite. Toutes les deux restent campées sur la même stratégie de défense.
Le petit-ami justifie les faits par son statut de chrétien
Cueilli et interrogé, Gomis confirme être l’amant de la fille avec qui elle sort en amoureux depuis 2016 et dit être le papa de son enfant. Le tailleur de profession démonte cependant les déclarations de la demoiselle et celles de sa mère. Il pointe également du doigt le papa de sa dulcinée, qui aurait refusé de lui donner sa main parce qu’il est chrétien. Ce qui du reste n’a pas dissuadé pour autant Penda de continuer à lui rendre visite jusqu’à ce qu’une autre grossesse s’ensuive. Il ajoute que la fille, très désemparée et enceinte de deux mois, lui a aussi exprimé un jour du mois de novembre dernier sa ferme volonté d’interrompre sa grossesse, suite aux pressions de sa mère. Celle-ci lui aurait conseillée de se débarrasser de la grossesse, autrement son papa les tuerait toutes les deux si jamais il apprenait la nouvelle.
Il s’oppose à l’infanticide et dit à la fille de garder le bébé comme moyen de pression pour leur mariage
Stressée, Penda retournera dans l’atelier de son petit-ami pour l’informer de sa décision de tuer l’enfant dès sa naissance. Gomis s’y oppose fermement et lui demande de garder le bébé, qui pourrait constituer un terrible moyen de pression ou une raison valable pour ses parents, aux fins d’accepter leur mariage. Le jeune garçon a aussi enfoncé une sœur de la demoiselle qui l’aurait menacé au téléphone pour avoir engrossé pour la deuxième fois la fille.
Penda a reconnu finalement les faits devant son amant et déclaré avoir commis l’infanticide, le vendredi dernier, alors qu’elle saignait. Elle a été aussitôt arrêtée et gardée à vue. Tout comme sa mère. Elles devraient être déférées aujourd’hui au parquet pour respectivement infanticide et complice d’infanticide.
Vieux Père NDIAYE