La coopérative des acteurs du transport et de la logistique des gros-porteurs interurbains vit des moments difficiles et peine à vaquer en toute liberté à ses occupations professionnelles. Les acteurs dudit secteur dénoncent avec véhémence leur accès difficile au système de Dubaï Port Word et sollicitent une prompte intervention des autorités étatiques compétentes en la matière.
Ça broie du noir depuis dix mois dans les rangs des transporteurs nationaux et transnationaux de containers de marchandises. Ces derniers se saignent aux quatre veines pour faire sortir d’abord leurs camions gros-porteurs respectifs du Port autonome de Dakar (Pad), puis acheminer leurs marchandises dans d’autres pays étrangers ; cette situation porte un lourd préjudice aux acteurs concernés et leur cause un énorme manque à gagner.
Les misères d’un détenteur de nouveau numéro
Mamadou Ndiaye, porte-parole du jour, a décrié la méthode de Dubaï Port. «On nous a dit que tout transporteur qui possède un camion neuf ou un nouveau numéro de plaque d’immatriculation ne sera pas enregistré dans leur système. Et pour se faire enregistrer dans le système dans le but de disposer de son conteneur, puis sortir du port, on nous réclame 150.000 F Cfa. Ce qui est injuste», peste le secrétaire général du secteur du transport national et transnational. Et d’enchaîner en déplorant un traitement de deux poids deux mesures en faveur de leurs collègues maliens et transporteurs agréés. «Nos collègues maliens et autres transporteurs agréés sont mieux traités que nous».
Lenteurs dans le traitement des dossiers
Ils ont fustigé les lenteurs dans le traitement de leurs dossiers. «On nous demande d’envoyer un à un les numéros des transporteurs pour les traiter, alors que nous en avons des milliers. Imaginez-vous que seuls quelque 100 individus ont été agréés sur des milliers. Et pourtant, l’actuel Directeur général du Port, Waly Diouf Bodian, dont nous magnifions la posture dans cette affaire, a instruit les différents services concernés dans le but de remédier à cette situation. Mais, rien n’a été fait dans ce sens. On soupçonne un grand sabotage. D’où l’intervention rapide des autorités compétentes contre les auteurs de ce grand sabotage savamment orchestré», disent-ils.
Contrôles à l’essieu intempestifs et amendes de montants différents
M. Ndiaye et ses camarades ont aussi élevé la voix contre les tracasseries routières. «Nous sommes soumis à des contrôles de la charge à l’essuie à n’en plus finir sur la route. On subit plusieurs contrôles de la charge à l’essieu, de Diamniadio jusqu’à Kidira, en passant par Mbour, Kaffrine et Tambacounda. A chacune de ces étapes, il y a toujours quelque chose que l’on nous reproche. On nous fait payer des amendes de montants différents. Ce qui plombe nos activités professionnelles», ont-ils fait remarquer, samedi dernier, devant la presse, à Pikine Ouest.
Vieux Père NDIAYE