Le président de la République serait-il derrière la date du 25 juin, retenue pour la réouverture des classes après l’échec de la première programmation ? En tout cas, d’après Abdoulaye Ndoye, le Sg du Cusems ; jusqu’à vendredi dernier, aucune date n’avait été retenue. C’est ce que leur avait dit le ministre Mamadou Talla avec qui ils étaient en réunion d’information.
Les Échos : Le gouvernement a arrêté le 25 juin pour la reprise des cours pour les classes d’examen, c’est quoi la position de votre syndicat ?
Abdoulaye Ndoye : Il y a de cela une semaine, nous avons eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale. Nous avons pointé du doigt les dysfonctionnements, l’amateurisme, le tâtonnement, le manque de planification qui sont à l’origine de l’échec de la reprise du 2 juin 2020. Nous avons dit au ministre qu’il faut assumer l’échec. Mais, qu’il faudra aussi faire le bilan ; c’est-à-dire l’évaluation du protocole sanitaire. Parce que c’est le protocole sanitaire qui nous lie au gouvernement. Il faut évaluer ce qui a marché et ce qui n’a pas marché ? Qu’est-ce qui est à rectifier et qu’est-ce qui ne l’est pas ou qui est à améliorer ? Nous avons dit également qu’il faut situer les responsabilités de cet échec ; parce qu’il y a quand même des responsabilités qu’il faut situer. Troisièmement, nous avons dit au ministre qu’il y a des enseignants testés positifs. Il faut faire le point, l’état des lieux et mettre en place un dispositif d’encadrement psychologique pour ces derniers, parce qu’ils ont été victimes d’un traumatisme, d’un discours stigmatisant. Ils ont été traumatisés par la manière dont on est venu les prendre pour les emmener. Il faut donc un dispositif psychologique. Et nous avons dit au ministre : ‘’quelles que soient les décisions qui seront prises, tout doit être adossé à l’évolution de la pandémie, dès lors que vous avez reporté à cause d’une dizaine de collègues qui ont été testés positifs’’. Aujourd’hui, la pandémie est à son paroxysme avec 76 morts, des milliers de testés positifs, une augmentation des cas communautaires et autres cas asymptomatiques etc. nous pensons donc qu’il faudra tenir compte encore une fois de l’avis déterminant du comité national de gestion des épidémies.
Et qu’a répondu le ministre Talla?
Le ministre nous a dit : ‘’aucune date n’est retenue’’. Il a ajouté : ‘’nous sommes dans un contexte de consultations et de concertations’’. Nous avons appris la date par la presse. C’est une décision unilatérale. Nous avons pris acte. Mais nous exigeons le respect strict du protocole sanitaire ; à savoir le nettoyage, la désinfection des établissements, la protection du personnel de l’éducation, la distanciation physique, le nombre d’élèves par classe, les masques et gels, les kits de lavage des mains, des thermo flashs également. Nous n’allons pas nous jeter dans la gueule du loup. Si les conditions ne sont pas réunies, les enseignants ne vont pas prendre le risque de se sacrifier, de contracter la maladie ou de mourir de cette maladie.
Propos recueillis par Madou MBODJ
Les Échos : Le gouvernement a arrêté le 25 juin pour la reprise des cours pour les classes d’examen, c’est quoi la position de votre syndicat ?
Abdoulaye Ndoye : Il y a de cela une semaine, nous avons eu une rencontre avec le ministre de l’Éducation nationale. Nous avons pointé du doigt les dysfonctionnements, l’amateurisme, le tâtonnement, le manque de planification qui sont à l’origine de l’échec de la reprise du 2 juin 2020. Nous avons dit au ministre qu’il faut assumer l’échec. Mais, qu’il faudra aussi faire le bilan ; c’est-à-dire l’évaluation du protocole sanitaire. Parce que c’est le protocole sanitaire qui nous lie au gouvernement. Il faut évaluer ce qui a marché et ce qui n’a pas marché ? Qu’est-ce qui est à rectifier et qu’est-ce qui ne l’est pas ou qui est à améliorer ? Nous avons dit également qu’il faut situer les responsabilités de cet échec ; parce qu’il y a quand même des responsabilités qu’il faut situer. Troisièmement, nous avons dit au ministre qu’il y a des enseignants testés positifs. Il faut faire le point, l’état des lieux et mettre en place un dispositif d’encadrement psychologique pour ces derniers, parce qu’ils ont été victimes d’un traumatisme, d’un discours stigmatisant. Ils ont été traumatisés par la manière dont on est venu les prendre pour les emmener. Il faut donc un dispositif psychologique. Et nous avons dit au ministre : ‘’quelles que soient les décisions qui seront prises, tout doit être adossé à l’évolution de la pandémie, dès lors que vous avez reporté à cause d’une dizaine de collègues qui ont été testés positifs’’. Aujourd’hui, la pandémie est à son paroxysme avec 76 morts, des milliers de testés positifs, une augmentation des cas communautaires et autres cas asymptomatiques etc. nous pensons donc qu’il faudra tenir compte encore une fois de l’avis déterminant du comité national de gestion des épidémies.
Et qu’a répondu le ministre Talla?
Le ministre nous a dit : ‘’aucune date n’est retenue’’. Il a ajouté : ‘’nous sommes dans un contexte de consultations et de concertations’’. Nous avons appris la date par la presse. C’est une décision unilatérale. Nous avons pris acte. Mais nous exigeons le respect strict du protocole sanitaire ; à savoir le nettoyage, la désinfection des établissements, la protection du personnel de l’éducation, la distanciation physique, le nombre d’élèves par classe, les masques et gels, les kits de lavage des mains, des thermo flashs également. Nous n’allons pas nous jeter dans la gueule du loup. Si les conditions ne sont pas réunies, les enseignants ne vont pas prendre le risque de se sacrifier, de contracter la maladie ou de mourir de cette maladie.
Propos recueillis par Madou MBODJ